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À la manière de Camille Laurens dans Celle que vous croyez, Sara Mesa s'empare d'un sujet dans l'air du temps : les relations amoureuses à l'ère des réseaux sociaux. Avec une dose de malice et une implacable cruauté, elle dissèque le jeu, la part de mise en scène, le pouvoir sans limites du fantasme. Comparée à Michel Houellebecq en Espagne, elle est la jeune romancière la plus en vue de la littérature hispanophone, cumulant les prix et les succès auprès de la critique et des lecteurs.
Malaise virtuel, matérialisme étouffant
Ce roman met mal à l'aise, questionne notre rapport aux écrans mais aussi aux objets, notre vie virtuelle percutant notre matérialisme en une sorte de relation inversée. Les hommes s'écrivent, ne se voient pas, tandis que les choses doivent se toucher et se posséder. Pourtant, l'autrice aborde aussi le sujet de l'emprise, de la possession dans Cicatrice, l'héroïne étant engluée dans une relation malsaine mais presque impossible à fuir (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/07/16/cicatrice-sara-mesa/)