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Située au carrefour de l'anthropologie et de la théologie, l'analyse du théologien Joseph Emmanuel Correa a le mérite de capitaliser une riche expérience de terrain au service d'une lecture contextuelle des évangiles. Si elle pose question et dérange, c'est qu'elle se situe dans la trame des travaux initiés par de si élogieuses figures de la pensée théologique africaine que sont Meinrad Hebga, Jean Marc Ela, Anselme Sanon.
Des questions pertinentes qui stigmatisent le quotidien des Africains du continent et ceux de la diaspora et pourquoi pas, de tout homme pris dans la tourmente de la double fidélité cultuo-culturelle ? La double appartenance religieuse situe bien l'enjeu de la théologie africaine, loin des élucubrations tapageuses de l'inculturation pour l'inculturation. Elle convie tout un chacun à une authentification de la croyance.
N'est-ce pas là l'intérêt d'une thèse qui nous invite à un nouvel ancrage, à savoir, celui d'une christification du christianisme africain ? Tel est le mérite de ce travail que chacun gagnerait à lire pour questionner le terreau de sa foi.