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"Les Carnets lointains commencèrent, loin de Tokyo, autour de quelques visions récurrentes et vertigineuses de cette ville, et de toutes les autres, traversées ou habitées, connues ou inconnues, réelles ou imaginaires. De toutes ces villes, détachées de leurs particularités ici et maintenant, il restait le souvenir de l'errance. Marcher dans une ville, se perdre dans le dédale immense d'un lieu inconnu est une façon parmi d'autres de traverser la nuit et d'habiter le temps.
Ces Carnets pourraient presque être la rêverie contemporaine de la ville idéale, si notre temps croyait encore aux cités idéales. Mais ce n'est plus le cas. Alors il demeure toujours possible de saisir les questions qui nous saisissent, dans le temps et l'espace démesurés des métropoles nocturnes."
Isabelle Pariente-Butterlin
Dans une langue ondoyante, mais obstinée, âpre et combative, quitter le domaine de la philosophie pour dire ce mouvement même de penser, aux prises avec le concret, les choses, le monde, les pensées même.
Nous avons tous rêvéà Bachelard ou Arendt, et celles et ceux qui font de la pensée un conte.
Ici, cette attention presque rageuse d'Isabelle Pariente-Butterlin s'établit en amont de l'exercice philosophie, se refuse à entrer dans le champ même de la pensée.
Assez à faire avec la langue : ce qui se brasse alors du corps, de la marche, des perceptions, du chemin contre soi-même, de l'appel aux autres ou contre eux.
Et c'est bien une fiction, un poème qui va naître. Poème de notre expérience du monde, prose de notre chant pour être au monde.
D'Isabelle Pariente-Butterlin, nous publions simultanément deux points d'énonciation presque symétriques de ce même déploiement, le LouiseImagine (Lien -> http://louiseimagine.me/) pour la complicité photographique.
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