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Les émancipations caribéennes dans la littérature, la musique, la peinture et les arts épousent des dynamiques d'une sinueuse pluralité. Pour les comprendre, cet ouvrage revient à l'amont et à l'entour de l'esclavage, confronte le regard de l'abolitionniste britannique, du romantique français et du cinéaste américain ; il examine la complexité des représentations littéraires et artistiques locales des diverses révolutions (Haïti, Cuba, Trinidad...).
Quel lien entre la résistance d'une conscience colonisatrice à mettre des mots sur les erreurs qu'elle répugne à reconnaître et la négation paralysante d'une identité postcoloniale incapable de s'émanciper ? Le dépassement du trauma à des fins de survie s'appuie sur le retour rédempteur aux racines orales, le recours aux legs africain et amérindien, parfois au carnaval, libérant de l'oppression, qu'elle soit patriarcale ou coloniale.
L'écriture tisse et métisse des miettes, fragments et formes hybrides de manière novatrice; les ravaudages de la poésie unifient les emprunts hétérogènes. L'artiste adapte, il traverse la porosité des frontières. Il engendre un dialogue créolisé, hésite entre dette et affranchissement. Les révolutions musicales, exemples d'une phénoménale libération, offrent un laboratoire privilégié de ces formes émancipatrices.
Seule la conscience archipélique " écartera le danger de la globalisation et préservera l'authenticité des arts plastiques. Cette expression s'inscrit dans une poétique de la relation qui se fait poétique d'émancipation.