« Annie Sullivan et Helen Keller » est bien plus qu'une bande dessinée. C'est un hommage à cette jeune femme, Annie, déficiente visuelle à l'enfance difficile, dont la vie est ici retracée en parallèle de celle d'Helen, jeune fille devenue sourde et aveugle à l'âge de 19 mois, dont elle deviendra la préceptrice. Helen Keller est très connue outre-Atlantique, elle est même célébrée le 27 mai par les Américains. Pour ma part, je la connais depuis mon enfance, période à laquelle j'ai lu «'l'histoire d'Helen Keller » de Lorena-A Hickok. Une lecture qui m'avait beaucoup marquée
à l'époque. Alors quand le site Libfly a proposé de lire cette BD contre chronique dans le cadre du festival d'Angoulême, et bien j'ai sauté sur l'occasion, et je ne le regrette pas du tout! Je ne suis pas une grande lectrice de BD, même si j'apprécie beaucoup ce format. J'ai été séduite tout de suite par l'approche du dessinateur, notamment les planches représentant l'isolement d'Helen, et son approche de son environnement par les mots. J'ai pris le temps de regarder chaque dessin, de lire chaque phrase avec attention. Ce fut 90 pages de délectation. Je me suis surprise à « signer » les mots appris par Helen en même temps qu'elle (je connais l'alphabet LSF), j'ai été émue par l'histoire d'Annie. Je travaille aujourd'hui dans le domaine du handicap, et je sais à quel point l'isolement des personnes jugées « différentes » a été prégnant, aux Etats-Unis comme en Europe. Depuis quelques années les choses évoluent, trop doucement, car si les textes de loi apportent des modifications notables, les mentalités, elles, sont encore parfois trop encrées dans le passé. Pour leur époque, ces jeunes femmes ont fait preuve de beaucoup de courage et de bravoure. Pour finir, je conseillerais cette BD bien sûr cet ouvrage à tous ceux et toutes celles que je connais, enfants, adolescents ou adultes! Je tiens à remercier les éditions « çà et là / Cambourakis » et Libfly pour m'avoir permis de découvrir ce bel ouvrage, tant sur le fond que sur la forme.
Helen keller et Annie Sullivan
Quand Annie Sullivan devient le professeur de la petite Helen Keller aveugle, sourde, et muette, un long et tortueux chemin reste à parcourir. Helen vit dans un noir total, elle ne sait rien, ne peut appréhender le monde qui l'entoure et avec lequel elle ne peut communiquer, elle ne VOIT RIEN, vit en enfant sauvage. En même temps qu'Annie apprend , avec beaucoup de patience, à devenir institutrice, l'enfant découvre les mots, les objets, les couleurs, le monde réel et celui de l'imagination grâce aux signes. Une amitié réelle se formera entre elles et ce jusqu’à la fin. Une BD très belle dont les dessins apportent énormément au scénario.