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Architecte en fuite, le héros de ce premier roman est un bavard qui cause beaucoup de lui-même et de son grand projet : écrire un roman. Et tant pis pour sa femme elle-même auteure un peu en vue. Lui ne sait pas trop comment engager l'affaire mais il a une idée ou plutôt un personnage, plutôt vague : un officier SS pétomane... Tournant, virant, théorisant, il rame sacrément. Jusqu'au jour où, par dépit, il ouvre le journal intime de sa femme et y découvre qu'elle a sans doute un amant, un certain Léon, particulièrement bien monté.
Le ton est donné, il ne va avoir de cesse de retrouver l'impétrant pour comprendre l'attrait irrésistible qu'il exerce sur sa compagne.
Désolant d'incertitude mais plein de théories (pas si fumeuses que ça) sur la littérature, le narrateur cause et nous réjouit.
Raphaël Rupert débute dans le métier d'écrivain avec ce premier livre qui témoigne tant d'une belle culture que d'une insolence amusante et culottée, maniant les théories en les faisant fumer allègrement.
Provocateur alerte, il impose son doigté en appelant un chat un chat, sans hésiter à nous conter dans le détail la terrible histoire de la bite à Léon.
Il est urbaniste de profession. C'est un être urbain et pondéré.
Jouissif !
On suit avec délice les aventures de cet anti-héros légèrement obsédé par la Chose... Porté par un style d'une grande vivacité, le récit nous parle de nos obsessions, de nos désirs, du conflit entre le réel et l'imaginaire. Il nous apporte ce rire libérateur face à nos complexes et au mystère de la sexualité.