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Le roman le plus célèbre de Zola, Germinal, a fait couler beaucoup d'encre. Dans une édition populaire, il a récolté des dizaines de milliers de lecteurs et au cinéma une grande masse de spectateurs. Voici pourtant une nouvelle méthode pour comprendre ce chant de la misère humaine, elle s'appuie sur des faits, sur des chiffres, sur des lois, c'est en quelque sorte une reconstitution de la vie ouvrière - et surtout de la vie minière - sous le second Empire.
Chez Zola, les scènes sont exactes, précises, réalistes, mais le lecteur ne sait pas toujours sur quels éléments elles reposent. Dans Anatomie d'un chef-d'ouvre, on trouvera le canevas du roman chapitre par chapitre (car on ne se rappelle pas toujours l'imbroglio) et l'explication des principaux thèmes qui y sont traités : salaires, prix de la vie, faits de grève, attitude du patronat, maladies des mineurs, enfin, travail de l'enfant dans les mines.
Grâce à cette dissection d'un nouveau genre, on saisira à quel moment Zola quitte le réel pour se laisser emporter par l'imaginaire, ce qui est en quelque sorte le propre du naturalisme. On sait qu'Henriette Psichari s'est toujours passionnée pour les questions sociales. Ici, la recherche littéraire s'ajoute à l'intérêt qu'elle porte à la peine des hommes. Bien que s'appuyant sur des faits historiques et sur des textes de lois, on lira avec émotion dans ce livre l'évocation de la vie difficile des gens du Nord à un moment où ce rappel du passé coïncide avec l'intérêt que le public porte au rude et dangereux travail des mineurs.