Nous y voilà, les deux pieds dans la fange autant que dans le cerveau de ces jeunes américains envoyés au front d’une guerre dont ils ne comprennent pas les enjeux, embourbés volontaires ou involontaires dans cet idéal américain où si tu ne vas pas au combat tu es un lâche, si tu ne défends pas ta patrie tu perds la reconnaissance de tes pairs.
Tim O’Brien signe un roman magistral, construit avec précision et génie. La guerre n’y est vu ni bonne ni mauvaise, elle est simplement contestée et humaine. Chaque homme a son histoire, chaque homme raconte son histoire faite de mensonges
et de vérités tournantes, chaque homme possède et est dépossédé. La guerre, c’est l’histoire de ces hommes, ceux d’un côté et ceux de l’autre côté.
C’est un exorcisme qui nous est donné à lire, une vision à échelle humaine, où l’incompréhension et l’hébétude se retrouvent prises dans les mailles d’un piège où seules les médailles apportent récompense. La guerre ne se gagne pas, ni se perd, elle est un moment devenu construction de soi. Chacun y remédie à sa façon. Certains par la mort, certains par l’orgueil, certains par le suicide, d’autres encore par l’écriture. Puisque les mots seuls semblent être en mesure d’écraser la réalité mortifère.
Cela passe par les petites choses (celles qu’ils emportent), cela passe par le souvenir de ce que l’on est vraiment, ce que l’on garde d’humanité en soi. C’est une mémoire éveillée.
Fascinant, ce roman est un bréviaire d’hommes et de femmes que la guerre a métamorphosés.
Fascinant dans sa construction narrative, on roule d’une histoire à l’autre sans jamais avoir l’impression d’avoir à faire à un roman de guerre. C’est plus que ça, c’est une merveille malgré tout.
Les choses qu'ils emportaient
Nous y voilà, les deux pieds dans la fange autant que dans le cerveau de ces jeunes américains envoyés au front d’une guerre dont ils ne comprennent pas les enjeux, embourbés volontaires ou involontaires dans cet idéal américain où si tu ne vas pas au combat tu es un lâche, si tu ne défends pas ta patrie tu perds la reconnaissance de tes pairs.
Tim O’Brien signe un roman magistral, construit avec précision et génie. La guerre n’y est vu ni bonne ni mauvaise, elle est simplement contestée et humaine. Chaque homme a son histoire, chaque homme raconte son histoire faite de mensonges et de vérités tournantes, chaque homme possède et est dépossédé. La guerre, c’est l’histoire de ces hommes, ceux d’un côté et ceux de l’autre côté.
C’est un exorcisme qui nous est donné à lire, une vision à échelle humaine, où l’incompréhension et l’hébétude se retrouvent prises dans les mailles d’un piège où seules les médailles apportent récompense. La guerre ne se gagne pas, ni se perd, elle est un moment devenu construction de soi. Chacun y remédie à sa façon. Certains par la mort, certains par l’orgueil, certains par le suicide, d’autres encore par l’écriture. Puisque les mots seuls semblent être en mesure d’écraser la réalité mortifère.
Cela passe par les petites choses (celles qu’ils emportent), cela passe par le souvenir de ce que l’on est vraiment, ce que l’on garde d’humanité en soi. C’est une mémoire éveillée.
Fascinant, ce roman est un bréviaire d’hommes et de femmes que la guerre a métamorphosés.
Fascinant dans sa construction narrative, on roule d’une histoire à l’autre sans jamais avoir l’impression d’avoir à faire à un roman de guerre. C’est plus que ça, c’est une merveille malgré tout.