Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
En novembre 1882, le chef du parti conservateur espagnol, Antonio Cánovas del Castillo, répliquait au discours prononcé en mars par Ernest Renan ;...
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En novembre 1882, le chef du parti conservateur espagnol, Antonio Cánovas del Castillo, répliquait au discours prononcé en mars par Ernest Renan ; et à la question : " Qu'est-ce qu'une Nation ? ", il expliquait que les nations sont " l'œuvre de Dieu " ou " l'œuvre de la Nature ". D'une façon ou d'une autre, il excluait ainsi du champ de l'action des citoyens une réalité placée hors de leur portée. Dans un XIXe siècle déclinant, le propos avait une valeur d'avertissement : l'Espagne du futur devrait être celle du passé, une, unie, unique. Cette légitimation de la Nation par le recours au passé paraissait d'autant plus nécessaire, qu'au même moment commençaient à pointer des exigences nouvelles, dans la périphérie de la Péninsule, où Basques et Catalans partaient en quête d'une identité propre. Ces nationalismes émergeants de la périphérie péninsulaire commençaient alors, mais alors seulement, à ériger leur langue ou leurs coutumes en " faits différentiels ", censés être fondateurs de " nationalités " nouvelles ou renouvelées : les belles-aux-bois dormants des nationalités dites historiques commençaient à se réveiller et se lançaient, pour les besoins de la cause, à la réinvention de leur passé, dira-t-on en écho au titre fondateur qu'Eric Hobsbawm et Terence Ranger ont donné à leur volume de 1983 : The Invention of Tradition. Une pédagogie de la nation a accompagné la lente construction de l'Etat libéral en Espagne ; et des pédagogies de nations ont surgi dans la mouvance de ses nationalismes périphériques. C'est à elles et à leur quête de passé que le Centre de Recherche Interdisciplinaire sur les Mondes Ibériques Contemporains (CRIMIC), de l'Université Paris-Sorbonne (Paris IV), en collaboration avec l'EHESS, a consacré les travaux de deux années de séminaire, dont le présent volume est l'aboutissement matériel.
Sommaire
LA QUESTION DE LA LANGUE
Koinê et langue nationale
Le cas de l'espagnol
LE DEBAT HISTORIOGRAPHIQUE
Les interprétations du passé espagnol au cours de la première moitié du XIXe siècle : les grandes controverses
L'Historiographie des minorités dans l'Espagne des années 1860
Le style mudéjar et l'architecture néo-mudejar dans l'idéologie nationaliste espagnole autour de 1900
LA COMMEMORATION
La fête nationale du Dos de mayo dans la construction de l'imaginaire national espagnol
Le monument à Colomb : un projet national catalan pour l'Espagne
La constitution d'un " panthéon " des peintres espagnols aux XVIIIe et XIXe siècles
Une définition de l'identité portugaise : celle d'Eça de Queiroz
Gloire et déclin du celtisme dans l'histoire de la Galice
Le nationalisme basque au XXe siècle
L'IDENTITE : UN DEBAT ACTUEL
Il était une fois un homme : Caudillo de Martin Patiño, un portrait hétérodoxe
" El noventa y ocho " dans ABC de 1998 : de l'essence et de l'inexistence de l'Espagne