Afrique ou Australie, peu importe le lieu, peu importe l’époque, les esprits protecteurs seront toujours là pour préserver et maintenir l’ordre établi. Talualla le bienfaiteur qui sauve et punit les hors-la-loi, tel Wagyl le serpent du Dreamtime ou M’Felewzi le rabatteur qui communique avec l’esprit de son frère.
Que ce soit dans l’Outback ou le Transvaal, le Pyranipa ou le bwana toujours attiré par plus d’aventures, le plus souvent étayées par des motivations bassement matérialistes, poursuit sa quête jusqu’à une fin inéluctable. Une sorte d’autodestruction dont
personne ne sortira vainqueur, une folie meurtrière qui ne connait ni frontière, ni humanité, ni fraternité. « Je suis riche mon frère, fabuleusement riche… moi seul » (page 12).
L’arrivisme, l’usufruit, la fortune, des problèmes qu’ignorent nos indigènes. La terre, les hommes, les animaux et les plantes ne sont que des morceaux d’un même tout, alors quand cette unité, cet équilibre est menacé, la sorcellerie et la mort sont les seules issues.
Dans des décors grandioses, le « narrateur d’image » qu’est Toppi nous émerveille de ses hachurés, de ses noirs et blancs intenses, donnant force aux signes, à la sémiotique. Dans un découpage qui n’a guère d’équivalent, le Temps du Rêve reprend vie : les êtres redeviennent rochers, les arbres morts se métamorphosent en animaux, en objet justicier pour le plus grand plaisir du lecteur. Le dessin supplante le texte le temps de deux récits oniriques.
Onirique
Afrique ou Australie, peu importe le lieu, peu importe l’époque, les esprits protecteurs seront toujours là pour préserver et maintenir l’ordre établi. Talualla le bienfaiteur qui sauve et punit les hors-la-loi, tel Wagyl le serpent du Dreamtime ou M’Felewzi le rabatteur qui communique avec l’esprit de son frère.
Que ce soit dans l’Outback ou le Transvaal, le Pyranipa ou le bwana toujours attiré par plus d’aventures, le plus souvent étayées par des motivations bassement matérialistes, poursuit sa quête jusqu’à une fin inéluctable. Une sorte d’autodestruction dont personne ne sortira vainqueur, une folie meurtrière qui ne connait ni frontière, ni humanité, ni fraternité. « Je suis riche mon frère, fabuleusement riche… moi seul » (page 12).
L’arrivisme, l’usufruit, la fortune, des problèmes qu’ignorent nos indigènes. La terre, les hommes, les animaux et les plantes ne sont que des morceaux d’un même tout, alors quand cette unité, cet équilibre est menacé, la sorcellerie et la mort sont les seules issues.
Dans des décors grandioses, le « narrateur d’image » qu’est Toppi nous émerveille de ses hachurés, de ses noirs et blancs intenses, donnant force aux signes, à la sémiotique. Dans un découpage qui n’a guère d’équivalent, le Temps du Rêve reprend vie : les êtres redeviennent rochers, les arbres morts se métamorphosent en animaux, en objet justicier pour le plus grand plaisir du lecteur. Le dessin supplante le texte le temps de deux récits oniriques.