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Dans les nouvelles de Kim Dong-in, ce paysage idyllique évoquant un ordre ancien qui semble immuable, se retrouve dans la tourmente des années 1930, celle d'une société en mutation : l'urbanisation de Pyongyang avec le cloaque des bordels qui l'accompagne, les brimades et les humiliations du colonisateur nippon jusqu'à la perte totale de dignité des Coréens qui conduit à une emprise croissante des instincts sur les restes d'une poésie ancienne.
C'est tout cela, avec sensibilité mais sans fausse pudeur, que Kim Dong-in décrit et qui fait de lui l'un des plus grands écrivains coréens de la période coloniale (1910-1945).