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Né en 1925 à Fribourg, mort à Berne en 1991, Jean Tinguely est le plus provocateur et le plus poétique des Nouveaux Réalistes. "Tinguely, écrit Conil Lacoste, n'a inventé ni la réhabilitation du rebut, ni la sculpture en mouvement [...] Son originalité est d'avoir rapproché ces deux courants : d'une part, le réalisme du déchet, du surplus, de l'objet trouvé, d'autre part, le cinétisme. " Analysant l'oeuvre, Conil Lacoste souligne le côté subversif des " machines inutiles " et la poésie que dégagent les " machines à rêver ", assemblages hétéroclites de ferraille, ossements, plumes, plantes...
Si sa démarche s'inscrit dans la lignée de celles de Schwitters, Arp, Calder et Duchamp, car il n'y a pas d'art ex nihilo, il n'en a pas moins été l'un des grands créateurs originaux du XXe siècle. Après des études de lettres, de philosophie et d'ethnologie, Michel Conil Lacoste, né en 1923, a travaillé pour les services culturels du Quai d'Orsay et a été lecteur à l'Université du Caire. Critique d'art moderne et contemporain au journal Le Monde entre 1953 et 1975, il est l'auteur d'un Kandinsky, de plusieurs brochures de l'UNESCO sur les arts japonais, éthiopiens et africains et du premier tome d'une Histoire de l'UNESCO, chronique d'un grand dessein, paru en 1994.
Il est mort en 2004. Son Tinguely, l'énergétique de l'insolence a été écrit par Michel Conil Lacoste en étroite collaboration avec l'artiste, dont il avait été parmi les premiers en France à saluer l'oeuvre.