"Mes Vénus vivront, les siècles passeront sur elles, sur leur chevelure soyeuse, sur leur ventre généreux. Elles rayonnent dans leur chair opulente alors que je suis presque mort. Mes doigts sont déformés, raides, comme si leur position essentielle - celle de tenir un pinceau - s'était figée définitivement. "
À Venise, Le Titien est centenaire. Dans le silence de son
atelier, il cherche à réaliser son ultime autoportrait. Sa mémoire vagabonde, il revit son existence à l'envers. Les souvenirs - la naissance des tableaux, ses passions, ses
voyages, ses rencontres - se mêlent aux rêves et dansent
avec la mort dans le règne d'une sensualité souveraine et
mélancolique. Ce récit en forme de confidence nous ouvre la porte de l'atelier du grand maître vénitien, saisissant ces moments délicats de création d'une œuvre dans laquelle triomphe la beauté charnelle, délice des yeux : non pas un rêve, mais la volupté la plus visible.
"Mes Vénus vivront, les siècles passeront sur elles, sur leur chevelure soyeuse, sur leur ventre généreux. Elles rayonnent dans leur chair opulente alors que je suis presque mort. Mes doigts sont déformés, raides, comme si leur position essentielle - celle de tenir un pinceau - s'était figée définitivement. "
À Venise, Le Titien est centenaire. Dans le silence de son
atelier, il cherche à réaliser son ultime autoportrait. Sa mémoire vagabonde, il revit son existence à l'envers. Les souvenirs - la naissance des tableaux, ses passions, ses
voyages, ses rencontres - se mêlent aux rêves et dansent
avec la mort dans le règne d'une sensualité souveraine et
mélancolique. Ce récit en forme de confidence nous ouvre la porte de l'atelier du grand maître vénitien, saisissant ces moments délicats de création d'une œuvre dans laquelle triomphe la beauté charnelle, délice des yeux : non pas un rêve, mais la volupté la plus visible.