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En France, Attila Kotányi est surtout connu pour avoir fait partie de l'Internationale situationniste à la fin des années 1950 et au début de la décennie suivante. C'est lui notamment qui présenta Raoul Vaneigem à Guy Debord. Architecte de formation, marxiste non dogmatique, il apporta une vraie contribution à la réflexion du groupe sur l'urbanisme et la vie sociale. Mais les intérêts d'Attila Kotányi ne s'arrêtaient pas là.
Au cours de ses pérégrinations, de Budapest à Bruxelles, de Bruxelles à Düsseldorf, où il fut enseignant, enfin de Düsseldorf à Budapest, sa vie et son oeuvre sont traversées par des questions existentielles. Il n'hésite pas à puiser dans la mystique juive comme dans le bouddhisme pour tenter d'y répondre, en revendiquant une radicalité fondée sur la subjectivité. Trois expressions-clés pourraient résumer cette pensée toujours en mouvement : "architecture du silence", "docte imperfection " et "espace du ravissement".
Pour Attila, en effet, la création d'espaces de ravissement est la tâche première de l'architecture comme de l'art et de la philosophie.