Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
De Moshé Smilanski à Amos Oz ou David Grossman, de la diaspora aux années 1980, comment les écrivains israéliens ont-ils perçu l'Arabe palestinien,...
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De Moshé Smilanski à Amos Oz ou David Grossman, de la diaspora aux années 1980, comment les écrivains israéliens ont-ils perçu l'Arabe palestinien, entre personnage réel et personnage de fiction ? Comment est-il décrit ou désigné ? De quelle manière s'exprime-t-il ? Comment s'insère-t-il dans la narration ? Certaines scènes, telle la rencontre, paraissent typiques de ce voisinage à la fois familier et inquiétant. Ce personnage a-t-il connu une certaine évolution ? Avant 1948, le personnage du bédouin, noble et puissant, adapté à un environnement difficile à saisir par le pionnier juif d'origine européenne, fait figure de modèle. Cette image positive. inspirée du bon sauvage, fait place, après la création de l'Etat d'Israël, à un traitement contrasté. C'est dans les années 1970 que le personnage prend plus de relief et s'individualise peu à peu. Les années 1980 représentent un véritable tournant : des auteurs tentent de reproduire une réalité arabe dans laquelle le personnage juif occupe une place périphérique. Cette évolution témoigne d'un renversement de points de vue lié aux événements historiques, et contribue peut-être, comme en témoigne la réédition de nouvelles rédigées dans les années 1950 et ne s'inscrivant pas dans une perspective sioniste, à une réévaluation de la littérature israélienne.
Françoise Saquer-Sabin est maître de conférences en hébreu à l'université de Lille III. Elle collabore à la revue Tsafon, Revue d'études juives du Nord.