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Le comte Henri de Marsay, fils naturel de Lord Dudley, est un dandy féroce, investi d’un pouvoir inconnu, qui peut plier toute personne à sa volonté : c’est un des Treize qu’on trouve dans la Duchesse de Langeais, et Ferragus.
Le récit commence au moment où de Marsay rencontre Paquita, la « Fille aux yeux d’or », lors d’une promenade. Cette mystérieuse créature d’une exceptionnelle beauté attire l’attention du comte qui fait tout pour se l’approprier. Il lance une expédition avec l'aide de Ferragus XXIII et du marquis de Ronquerolles, espérant enlever la jeune femme.
L'expédition
échoue car Paquita est jalousement gardée par la Marquise de San-Réal qui est follement amoureuse d’elle. Déchirée entre son amour pour la marquise et pour Marsay, Paquita va mourir.
Il est vrai que le roman tire vers le fantastique (tout comme l’ensemble de l’Histoire des Treize). Mais il est tout de même le miroir, même un peu déformé, d’une société où l’argent et le pouvoir donnent tous les droits, où les femmes s’achètent comme des esclaves, et sont gardées dans des cages dorées selon le bon vouloir de leurs « maîtres ». Ici, c’est une maîtresse qui tient une autre femme sous sa coupe. Balzac fait preuve d’audace en décrivant une passion entre deux femmes, ce que peu de romanciers de l’époque avaient osé.
Au début j'ai pensé que l'histoire se dirigeait vers le thème de l'inceste (quand il est révélé que le père biologique de Henri avait semé des enfants un peu partout)... fausse piste donc !
L'histoire concerne bien les liens du sang entre les enfants illégitimes de Lord Dudley, mais dans la complicité d'un meurtre.
Il y est également question d'esclavage, Paquita ayant été vendue par sa mère à Madame de Réal. La jeune fille n'est donc plus une "oie blanche" pour les questions de l'amour, mais bien une jeune femme ayant de l'expérience dans l'homosexualité.
Question de jalousie aussi, avec l'amour exclusif de madame de Real pour Paquita, qui la tient caché sous la garde d'une duègne et ne supporte pas de la partager avec un homme et deviendra criminelle lors de la découverte de la "trahison".
Une courte apparition de Ferragus dans le complot d'assassinat. Hate de lire "Ferragus", le personnage m'intrigue fortement (prévu en Mai pour ceux qui veulent suivre)
Une histoire terriblement angoissante ! Milica Pavlovic, la narratrice, nous raconte les grandes dates qui ont marqué sa vie, de grande bourgeoise cultivée à celle de femme d'un "collaborateur", dénuée de tout droits, à la merci d'un ancien assistant de son époux devenu général, de son gardien d'immeuble devenu soldat, de l'épicier devenu commandant et surtout, de Zora, la jeune femme sauvée du camp de concentration et considérée comme sa fille adoptive, qui la trahiront tous et la dépouilleront de tous ses biens.
Étonnante personnalité qui semble s'attacher a un tableau et une
table à lunch plus qu'à son époux et ses enfants, donnant l'impression que ces objets sont vitals à la survie de la famille.
Superbe roman !
sans les hommes...
Vraiment une histoire passionnante, sans temps mort, difficile de le lâcher avant la fin.
Après le départ des hommes, enlevés ou tués par les guérilleros, reste au village :
37 veuves
44 vieilles filles,
10 adolescentes,
5 enfants,
Julia (Julio) Morales
Santiago Marin, l'Autre veuve
et le prêtre
La vie s'organise peu à peu et le plus grand problème est la survie du village. Plus d'hommes veux dire aussi plus d'enfants et les femmes vont s'éteindre.
Le prêtre suggère un plan de repeuplement que "dieu" lui a inspiré. Sans grand enthousiasme le maire et les autres femmes acceptent la proposition et monsieur le curé, rend visite tous les soir à 8h00 à ses dames... seulement, inspiré ou pas par "dieu" aucune des femmes ne parvient à enfanter, monsieur le curé est stérile.
Madame le Maire tourne donc ses regards vers les 4 adolescents masculins âges d'une quinzaine d'année. Seulement une catastrophe survient, aucun des quatre n'est en mesure d'être opérationnel (l'un voit des seins lui pousser, l'autre voit son pénis tomber, un autre voit "ses" règles arriver...). L'infirmière du village les déclares atteint d'une maladie contagieuse, et les met en quarantaine sous bonne garde.
Sous prétexte de leur apporter la sainte Eucharistie, le padre va leur rendre visite et les empoisonnent. Les femmes ulcérées, chasse l'horrible bonhomme.
Ces dames prennent conscience que le village est condamné à mourir avec la dernière d'entre elle, dans le silence et la solitude. De doux liens se tissent entre elles, des couples se forment, une certaine forme de bonheur enfin.
Un malheur ne venant jamais seul, voilà que l'horloge du village s'arrête... et le temps disparaît du village... tout comme les vêtements, usés.