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Imaginez qu'un soir en rentrant du travail vous découvriez au journal télévisé que votre enfant est accusé de meurtre.
C'est ce qui arrive à Paul Allen, médecin réputé qui vit dans le Connecticut avec sa seconde femme et ses deux fils. Divorcé, il a eu de sa première union un fils, Daniel, qu'il n'a quasiment pas vu grandir.
Face à l'incroyable, l'inconcevable, car il est clair pour lui que son fils ne peut être le coupable, Allen va tenter de reconstituer les dernier mois de l'existence de Daniel et le sauver. Mais Daniel est-il vraiment innocent?
Avec ce premier livre paru
en France, Noah Hawley fait mouche et ce à plus d'un titre.
Car ce qui est au cœur de ce roman noir mais puissant, c'est d'une part la question taraudante du rapport qu'entretient la nation américaine à la violence, tout particulièrement l'encontre de ses représentants politiques. Et de l'autre la question de l'infinitude et de l'irréductibilité de l'amour de tout parent pour son enfant.
La grande force de l'auteur est de laisser jusqu'au bout le doute planer sur la culpabilité de Danny. Avec en guise de conclusion un ultime chapitre absolument bouleversant!!!
Pour son premier roman, Léonard Rosen s'attaque à un genre prisé et encore trop rare : le thriller mathématique. Coup de génie, il a choisi d'imaginer pour son enquêteur une ascendance prestigieuse, celle de Jules Henri Poincaré, célèbre mathématicien français. Mais « La théorie du chaos » ne se limite pas à la résolution d'une énigme mathématique. La grande habileté de l'auteur est de déployer une intrigue foisonnante aux ramifications également économiques et politiques. Poincaré, personnage plein de profondeur et d'humanité, va devoir faire face, en plus d'un enquête
aux enjeux multiples, à la menace que fait peser sur sa famille un ancien criminel de guerre serbe .
« La théorie du chaos » est un thriller intelligent, intense et efficace, qui exploite une question vieille comme le monde (ou presque...) : les mathématiques seraient-ils, de l'ordonnance de la nature aux constructions de la civilisation, la clé de toute chose ?
Un incident infime, une lettre, sans doute glissée par erreur dans sa boite aux lettres la veille de Noël, va faire basculer l'existence jusque-là sans histoire de Christine Steinmeyer.
Car quelqu'un cherche manifestement à nuire à sa réputation, pire, à la détruire. Sa vie devient un véritable cauchemar!!! Est-elle victime d'une machination ou paranoïaque?
On retrouve le commandant Servaz, héros charismatique quoique très amoché psychologiquement après ses mésaventures dans « Le Cercle » , et qui semble hanté par l'ombre de Julian Hirtman.
Cette étrange affaire va
le sortir de sa torpeur et l'obliger à reprendre, en douce, du service...
Menée brillamment, l'intrigue de « N'éteins pas la lumière » nous scotche littéralement et nous rend quasiment aussi dingue que son héroïne. Minier sait vraiment parfaitement faire monter la pression et égarer son lecteur. Comme toujours, un roman très difficile à lâcher... On en redemande...
Une adaptation très réussie de la célèbre série de Desplat-Duc, qui narre les aventures de quatre jeunes filles de la petite noblesse prise dans les dédales et les intrigues de la cour versaillaise au temps de Louis XIV.
La talentueuse dessinatrice Mayalen Goust, spécialiste ès illustrations jeunesse, lui prête son coup de crayon délicat et raffiné .
Une valeur sûre à partir de 9-10 ans.
Jean Chardin a tout du brave type. Un type un peu trop gros, un peu trop timide, un peu trop collé à ses parents, à sa mère surtout, qui continue à l'appeler « mon gros bébé » malgré son âge. Qui pourrait croire que derrière cet apparence bonhomme se cache le visage d'un terrible prédateur?
Isabelle, elle, le sait. Elle a réussi à lui échapper. C'est elle qui lui fait face à présent, pour la tenue d'un procès où il doit répondre du viol qu'il lui a fait subir 3 ans plus tôt. Si Jean adopte immédiatement le parti de la contrition, reconnaissant les faits mais arguant
de pulsions incontrôlables, Isabelle reste étrangement silencieuse.
Que sait-elle exactement de son bourreau ? Des disparitions de ces autres filles pendant plusieurs années, et avec lesquelles personne ne semble faire le lien ? Que s'est-il réellement passé entre eux?
S'engage alors un étrange face à face, où la manipulation n'est peut-être pas uniquement du côté que l'on croit...
Sylvie Granotier nous prend littéralement au piège avec ce roman impeccablement construit et écrit, dans la grande tradition du roman noir français.
Après 30 années d'exil, Jake Cole, profiler au service du FBI, revient à Montauk, en Nouvelle Angleterre, pour s'occuper de son père, un peintre très célèbre mais qui a progressivement sombré dans la démence et qui vient d'être hospitalisé en urgence après un grave accident.
Très vite les réminiscences d'un vieille et inextinguible animosité entre le père et le fils refont surface. La découverte macabre des cadavres atrocement écorchés d'une femme et de son enfant ainsi que l'arrivée imminente d'un monstrueux ouragan vont exacerbé la tension à son paroxysme, jusqu'au final,
digne du maître de l'angoisse Stephen King !
Servi par une atmosphère oppressante et presque claustrophobique , L'invisible, premier roman de Robert Pobi, est un thriller en forme de puzzle, sombre et réussi.
Venise. 1760. Le chevalier de Volnay est appelé en urgence par Chiara, son premier amour, afin de protéger le comte de Trissano, un sien cousin en butte à de sombres menaces de mort.
Mais à peine est-il arrivé que, malgré ses précautions, le meurtre est inexplicablement commis.
Il faudra à Volnay plus de clairvoyance et de raison que jamais pour lever le masque des apparences; car derrière les ors de ses palais et la fierté pleine de morgue de sa noblesse, la Sérénissime dissimule le déclin qui la guette, et la sourde rivalité qui oppose vieilles familles patriciennes et nouveaux
notables...
Pour le 4ème opus des enquêtes de son commissaire aux morts étranges, Olivier Barde-Cabuçon nous entraîne d'une plume toujours aussi élégante et alerte au cœur d'une Venise insoupçonnable!
Une ancienne amante en pleine tentative de reconquête, une travestie qui récite du Shakespeare, et un père, moine hérétique, en proie à la déprime... Tous les ingrédients sont réunis, entre comedia dell arte et tragédie, pour faire de Humeurs noires à Venise un plaisir de lecture à ne surtout pas bouder!!!
« Il s'agit précisément de ce que nous évoquons depuis un moment. J'ai enfin compris ce qui se passe vraiment pendant la minute de silence qu'il y a eu pour elle à l'école. Est-ce qu'on a besoin d'une minute de silence, franchement ? Putain. Tu sais ce qui se passe ? Je sais que tu le sais. Tu dois le savoir.
Je crois que je suis tombée dans le trou de la logique de ce monde, et je me rends compte à présent que rien ne tient debout et j'ai l'impression que je vais continuer de tomber. C'est ça qui avait tant bouleversé Claire. Le fait que tout le monde voit ce qui se passe, accepte
lâchement, et le refoule ensuite. »
Portrait sans concession de l'Amérique contemporaine, récit sur la perte de l'innocence, roman sociologique sur la violence,« So much pretty » est une oeuvre d'une intelligence rare, maîtrisée et habitée de bout en bout.
A lire absolument!!!!!!
Lizzie avait trouvé en Zach l'homme de sa vie. Ce bonheur parfait vole en éclat après un tragique accident de voiture. Devenue veuve, Lizzie se retrouve dans un état second, hantée par celui qu'elle a perdu au point de commencer à percevoir d'étranges signes qui la font douter : Zach est-il réellement mort ? Et si tel n'est pas le cas, que cherche-t-il ?
A travers une narration à deux voix, Sabine Durrant joue subtilement avec les codes du suspens psychologique, entre perversion narcissique et aveuglement, et explore les rouages d'une relation amoureuse dominée par les faux-semblants.
Une intrigue tendue, remarquablement construite et servie par une écriture ciselée !
Prenant !!!
Un excellent polar signé par le nouveau maître du thriller transalpin!
Il est des auteurs dont le talent est non seulement de commettre, du 1er coup, des romans qui dès leur parution sont rangés au rang des incontournables, mais qui EN PLUS, n'hésite pas à changer de registre, au risque de désarçonner leurs lecteurs !
Donato Carrisi fait partie de ceux-là. Mondialement plébiscité pour son « Chuchoteur », qui lui avait valu le titre de Stieg Larsson italien, il avait surpris en 2014 avec un très court, mais brillant, roman à mystère : « La femme aux fleurs de papier ».
Avec « La fille dans le brouillard », il s'aventure en terre française, puisque l'intrigue se passe dans un village des Pyrénées : une jeune fille de 16 ans, Anna Lou, a disparu. Nul n'a rien vu, nul ne sait s'il s'agit d'une fugue, d'un enlèvement...
Vogel, un flic zélé, star des médias et prêt à tout pour le rester, est persuadé qu'elle a été enlevée. Il va très vite chercher à trouver un coupable, et utiliser l'arsenal médiatique pour parvenir à ses fins…
En plein brouillard lui aussi, le lecteur avance, ballotté tout du long entre doutes et certitudes, happé dans une spirale de présomptions, tantôt d'innocence, tantôt de culpabilité, incapable de savoir qui ment, qui manipule, s'il est lucide ou s'il est abusé !
Avec ce nouveau thriller, très très réussi donc, le maestro Carrisi se paye le luxe de nous interpeller sur la société spectacle, qui transforme souvent l'exercice de la Justice en jeu de Cirque pas très honorable!