Vacarme N° 58, hiver 2012

Occupons le vote !

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Marion Lary et Antoine Perrot - Vacarme N° 58, hiver 2012 : Occupons le vote !.
Ouverture : Pour la laïcité : C'est avec saisissement et effroi qu'on a vu l'année dernière la droite et l'extrême droite invoquer la laïcité et... Lire la suite
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Résumé

Ouverture : Pour la laïcité : C'est avec saisissement et effroi qu'on a vu l'année dernière la droite et l'extrême droite invoquer la laïcité et s'en faire prétendument les hérauts dans leur " débat " sur le port du voile intégral, leur " débat sur l'identité nationale " ou bien encore à propos des prières dans une rue à Paris. Marine Le Pen, tête de pont du combat laïque ? Nicolas Sarkozy, chantre de la séparation des Églises et de l'État ? Tout prouve le contraire et il suffira de rappeler l'offensive qui vient d'être menée par les institutions catholiques et leurs relais politiques contre la théorie du genre.
Autrement embarrassants, et de plus en plus nombreux, des acteurs se réclamant de la gauche politique et de la liberté de penser détournent en vérité le sens plein et unique de ce principe. Mais savent-ils de quoi ils parlent ? Par une spectaculaire inversion historique, la laïcité est devenue bien souvent le porte-nom de l'islamophobie, et plus largement d'une politique et d'un discours fondés sur la discrimination.
En agitant le danger d'islamisation de la société française - par un raccourci qui fait de l'Iran et de l'Algérie des avant-gardes de la situation européenne ! - on a fabriqué un épouvantail qui fait passer la laïcité pour ce qu'elle n'est pas et n'a jamais été. Rappelons ainsi qu'à l'un des moments phares de son élaboration - à la fin du XIXe siècle - être laïc était un devoir de neutralité à l'adresse des maîtres d'école afin que tous les écoliers puissent se reconnaître dans la République.
Il ne s'agissait aucunement d'exclure ! Par ce texte en forme de manifeste, Vacarme rappellera son attachement à ce principe pour ce qu'il permet : l'égale liberté de chacun. Entretien : Tous les deux ans, Pierre Bayard propose à ses lecteurs, qu'ils soient ou non spécialistes de littérature, une nouvelle expérience ludique, un nouveau dispositif critique. Ainsi l'a-t-on vu successivement proposer de raccourcir Proust (Le Hors-sujet) ; démontrer qu'Hercule Poirot et Sherlock Holmes bâclent leurs enquêtes (Qui a tué Roger Ackroyd ? ; L'Affaire du chien des Baskerville) ; retaper quelques fiascos littéraires comme La Henriade de Voltaire ou L'Amour de Duras (Comment améliorer les oeuvres ratées ?) ; enseigner l'art de critiquer les oeuvres sans les lire (Comment parler des livres qu'on n'a pas lus ?) ; bouleverser les chronologies (Le Plagiat par anticipation) ; attribuer Autant en emporte de vent à Tolstoï (Et si les oeuvres changeaient d'auteur?).
Le gain théorique de chacune de ces propositions peut se révéler considérable : elles permettent de mieux comprendre ce qui se joue dans l'expérience de la lecture, de reconsidérer la notion même de texte et d'ébranler, au passage, nombre des bases sur lesquelles repose aujourd'hui l'enseignement de la littérature. Mais elles rappellent aussi - bonne nouvelle ! - la fécondité intellectuelle de l'humour.
On aimerait proposer à Pierre Bayard, à l'occasion de cet entretien, d'autres expériences amusantes. Chantier : Le pouvoir de voter : À quelques mois d'une échéance électorale majeure en France, il peut paraître bien curieux de s'interroger et de mettre en doute un acte que nous défendons en vertu de ce qu'il incarne : un homme = une voix. Nous irons voter donc, mais pourquoi ? On s'attellera ainsi à constituer un arsenal en faveur du vote mais à l'aune de la configuration qui est la nôtre.
S'il ne s'agit pas de s'identifier aux candidats, s'agit-il encore d'élire ceux avec qui on a suffisamment en commun ? Est-ce pour pouvoir instaurer un dialogue, est-ce pour pouvoir instaurer un rapport de force ? Voter et après ? Après : penser le coup suivant car voter non seulement n'interdit pas d'autres formes d'engagement mais dans notre contexte de crises multiformes y oblige. Peu importera ici en somme le débat démocratie représentative/démocratie directe.
Les sophistications d'élaborations processuelles ne doivent pas faire oublier que le vote est un moment charnière, ce qui s'y joue s'élabore en amont et c'est la campagne qui le déploie, mais bien plus aujourd'hui peut-être, le sens du vote se donne en aval. Comment faire des élus des obligés de leur électorat ? Les électeurs du Front populaire avaient joué de la grève avec occupation des locaux, les sans-culottes venaient régulièrement parler à l'assemblée.
Et nous que ferons nous de notre vote ? Il s'agit ainsi de ne pas céder aux sirènes d'un néolibéralisme de gauche qui en abandonnant le vote non seulement ne revivifie pas pour autant l'espace délibératif en amont, mais abandonne toute pensée stratégique en aval. Cahier : Ce trimestre notamment : La suite de l'enquête ethnographique conduite par Jean-François Laé et Numa Murard sur la vie ouvrière en Normandie ; Une intervention artistique d'Éric Baudelaire ; Des photos inédites d'une tribu amazonienne présentées par le philosophe David Lapoujade ; Un texte inédit de l'écrivain et poète Bernard Collin ; Une nouvelle série initiée par Rodolphe Burger.

Sommaire

  • LA CHINE A CONTRETEMPS
  • EN HABIT DE CONTRARIETE
  • UN TROU
  • L'ESSENTIEL EST QUE TU M'ECRIVES ENCORE, ECRIS-MOI
  • SUR LE VIF
  • ANTE- MEMORIAL
  • JOURS SANS DATE
  • LES MAINS DE MON PERE
  • GRATUITE, EGALITE, SOCIETE
  • RETOUR SUR ENQUETE
  • IMILIKUT EITOPONTE

Caractéristiques

  • Date de parution
    19/01/2012
  • Editeur
  • ISBN
    978-2-35096-065-4
  • EAN
    9782350960654
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    256 pages
  • Poids
    0.214 Kg
  • Dimensions
    11,1 cm × 16,5 cm × 1,5 cm

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