Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
A Iasnaïa Poliana, tout près d'un Tolstoï au sommet de sa gloire, vivait une paysanne apparemment aussi anonyme que ces millions de moujiks qui composaient...
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A Iasnaïa Poliana, tout près d'un Tolstoï au sommet de sa gloire, vivait une paysanne apparemment aussi anonyme que ces millions de moujiks qui composaient une Russie aujourd'hui disparue : un "cœur simple" qui d'emblée a incarné aux yeux de Tolstoï une réalité qui dépassait sa propre fiction. À la veille de l'abolition du servage, en 1861, Anissia se retrouve mariée sans qu'on lui demande son avis. Commence alors une existence sans relief dont pourtant vont découler des petits faits au début sans conséquence, puis, peu à peu, la tragédie, l'une de ces tragédies immémoriales où se disloque le destin
des individus. Plus qu'un récit, Une paysanne russe est un chant aux registres multiples où alternent les mélopées de deuil, les ritournelles des bonheurs quotidiens et les accents d'une force vitale qui
jamais n'abandonne Anissia. Fasciné par cette "histoire vraie" aux antipodes de sa propre histoire, Tolstoï l'a écoutée et finalement écrite. L'auteur rencontre ici non seulement son personnage, mais aussi et surtout son rêve d'écrivain : l'inverse de ce qu'il est, son double extrême.