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Le destin de Pau est hors du commun. Il bascule une première fois lorsque, petite bourgade née vers la fin du XIe ou au début du XIIe siècle, elle devient capitale par le choix des princes de Béarn et de Navarre, au milieu du XVe siècle. L'ascension d'Henri IV au trône de France ravale la ville à un rang de petite cité provinciale avant que la Révolution n'en fasse un modeste chef-lieu de département.
Pourtant, au XIXe siècle, Pau bénéficie d'un second coup de fortune et devient, après les années 1830-1840, et jusqu'en 1914, une des stations climatiques et sportives les plus réputées d'Europe occidentale, ville cosmopolite avec notamment une forte colonie anglaise. La vue des Pyrénées depuis la ville fait d'ailleurs écrire à Alphonse de Lamartine : "Pau est la plus belle vue de terre comme Naples est la plus belle vue de mer".
Elle connaît alors une première phase de transformations, dans la période 1860-1910, qui se prolonge durant l'entre-deux-guerres, avec les créations art déco. Mais c'est après 1945 que Pau change radicalement de visage. Profitant de la présence des industries aéronautique et gazière, avec Turboméca et la Société Nationale des pétroles d'Aquitaine, la ville soutient une très forte croissance démographique, vit un bouleversement urbanistique majeur, s'équipe et se transforme en sous métropole régionale.
