Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
C'est en réagissant à un essai sur les acteurs anglais dont il venait de lire la traduction que Diderot conçut le projet de son Paradoxe. " Je prétends,...
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C'est en réagissant à un essai sur les acteurs anglais dont il venait de lire la traduction que Diderot conçut le projet de son Paradoxe. " Je prétends, écrit-il à Grimm le 14 novembre 1769, que c'est la sensibilité qui fait les comédiens médiocres ; l'extrême sensibilité, les comédiens bornés ; le sens froid et la tête, les comédiens sublimes. " L'idée maîtresse du livre était trouvée, et le philosophe reprit pendant plusieurs années le manuscrit de ce dialogue qui, pour convaincre, se donne l'illusion de la liberté et laisse croire au lecteur que c'est lui l'arbitre du débat. Des copies circulèrent, mais le texte ne fut imprimé pour la première fois qu'en 1830. Le contenu du Paradoxe sur le comédien outrepasse néanmoins son titre. Car Diderot ne réfléchit pas ici au seul art de l'acteur, mais également aux signes qu'il doit produire pour que le spectateur ressente ce que lui-même joue sans vraiment l'éprouver. Et au-delà du théâtre, c'est une réflexion philosophique sur l'art que nous propose Diderot, un art qui sans doute représente la réalité, mais ne la transpose pas. Il nous rappelle ainsi que nous sommes souvent des dupes - mais cependant ravis de l'être.