Les arts face à l'histoire - Peinture, littérature, danse

Marie-Hélène Popelard

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Paquita Crémont

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Pierre Truchot

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Laurence Cornu

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Collectif

Note moyenne 
Marie-Hélène Popelard et Paquita Crémont - Les arts face à l'histoire - Peinture, littérature, danse.
Avec Jacques Monory, Bernard Rancillac, Gérard Tisserand, peintres comme avec Abdellatif Laâbi, Yves Peyré, Christian Prigent, PhilippeTancelin ou... Lire la suite
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Résumé

Avec Jacques Monory, Bernard Rancillac, Gérard Tisserand, peintres comme avec Abdellatif Laâbi, Yves Peyré, Christian Prigent, PhilippeTancelin ou Valère Novarina, écrivains, on dénonce le bavardage creux de l'information. L'écriture s'établit sur les ratages de la communication. La parodie du plasticien, l'invention poétique, l'indocilité sémantique sont des invitations à jeter un regard au-delà du texte pour voir par nous-même. Que le corps du danseur rejoigne la pensée du peintre ou de l'écrivain dans cette recherche d'un art du geste qui ne serait plus ni illustratif, ni symbolique, pour traiter de la vie et du style avec humour et distance, il n'y a rien là qui doive nous surprendre. Le geste ne gagne-t-il pas toujours en combativité ce qu'il perd en vertu démonstrative ? Seule une responsabilité de la forme appuyée sur une conscience aiguë du monde peut fonder une pensée critique et sauver les belles utopies esthétiques de Schiller pour lequel l'art contribuait aux processus de citoyenneté. Certes c'est tout autrement qu'il nous faut reconstruire ces utopies. Car depuis Schiller la tradition de l'art historique s'est inversée : l'histoire n'est plus recueil des exemples ou fable poétique, elle est ce qui excède toute signification mais aussi parfois ce lieu où n'importe qui donne à voir son histoire dans les jeux de la lumière ou des mythologies personnelles. Ce sont les saisons d'Anne Walker, le grain du temps d'Alain Lemosse, l'Indien mort de Jacques Taris, le récit (presque) autobiographique de Christian Prigent. Plusieurs histoires s'entrelaceront ainsi chaque fois qu'il sera question des rapports que l'art entretient avec elles. La peinture, la littérature, la musique et la danse n'ont pas été conduits à la raréfaction et à l'aphasie, comme le suggérait non sans inquiétude Adorno, mais à la prolifération et à l'enrichissement du sens. Ainsi la difficile, hésitante, écriture de l'histoire est-elle reprise par chaque époque : c'est la preuve qu'elle n'a ni sens définitif ni sens unique. Pourtant en dépit de la singularité des démarches, chacune d'entre elles converge vers une même certitude : contre le mal dont le génocide est l'expression, il ne reste que l'art, l'effort qu'il exige et la compréhension qu'il suscite. Trois postures solidaires signalent en conséquence l'engagement de l'artiste d'aujourd'hui : la traque au lieu commun, la victoire sur le temps et le retranchement de l'écriture. Les auteurs qui s'expriment ici ont en commun de nous inviter à une lecture ralentie d'un espace de communication infiniment plus profond que ce théâtre d'ombres auquel la société du spectacle veut réduire notre représentation du réel. D'où le brouillage, le camouflage, la parodie, l'indocilité sémantique, le geste qui freine ou accélère (Daniel Dobbels), cherche sa mesure interne dans l'espace du studio et le temps de l'oubli (Dominique Dupuy), autant de procédés qui invitent le spectateur à résister par une lecture à contre-histoire.

Caractéristiques

  • Date de parution
    14/10/2004
  • Editeur
  • ISBN
    2-84623-059-5
  • EAN
    9782846230599
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    293 pages
  • Poids
    0.765 Kg
  • Dimensions
    18,0 cm × 24,0 cm × 2,0 cm

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