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« Comme il tournait la poignée de la porte, ses yeux tombèrent sur son portrait peint par Basil Hallward ; il tressaillit d'étonnement. Dans le peu de lumière traversant les rideaux de soie crème, la face lui parut un peu changée. L'expression semblait différente. On eût dit qu'il y avait comme une touche de cruauté dans la bouche. L'étrange expression qu'il avait surprise dans la face y demeurait, plus perceptible encore.
La palpitante lumière montrait des lignes de cruauté comme si lui-même, après avoir fait quelque horrible chose, les surprenait sur sa face dans un miroir. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Il frotta ses yeux, s'approcha plus encore du tableau et l'examina de nouveau. Personne n'y avait touché, certes, et cependant il était hors de doute que quelque chose y avait été changé. Il ne rêvait pas ! La chose était horriblement apparente.
»
Un portrait captivant...
J'ai vraiment apprécié la première partie de l’œuvre, et plus particulièrement le personnage de Lord Henry, qui a une vision du monde bien à lui. Avec de simples mots, il arrive à bouleverser Dorian Gray, à le changer du tout au tout.
À partir du moment où Dorian Gray prend conscience que le tableau vieilli à sa place, j'ai trouvé que le livre s’essoufflait un peu, qu'il ne brillait pas autant que les premières pages qui m'ont vraiment captivé... La fin m'a quelque peu déçue, je m'attendais à quelque chose de plus explosif.
"Le portrait de Dorian Gray" reste, malgré ce bémol, un classique qu'une bonne bibliothèque peut se vanter de posséder.