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Si l'on doit choisir un livre pour débuter l'oeuvre de Balzac, il faut commencer par Le père Goriot. On y rencontre les principaux personnages que l'auteur fera évoluer tout au long des ouvrages composant "La comédie humaine", à savoir : Nucingen, Rastignac, Bienchon, Marsay.... Le père Goriot est le centre, la pierre angulaire, le carrefour de cette oeuvre gigantesque. Voici donc l'histoire de ce père Goriot, vermecellier ayant fait fortune et qui, tel l'Albatros de Baudelaire, se déchirera les entrailles pour élever ses enfants.
Mais, malgré le titre du roman, en est-ce vraiment le héros où est-ce Eugène de Rastignac, jeune homme issu d'une noble mais pauvre famille, venu faire ses études de droit à Paris et qui va essayer par tous les moyens de se hisser dans l'échelle sociale parisienne ? Laissons le soin à l'auteur lui-même de terminer cette courte présentation. Il dit dans une lettre de 1834 adressée à Madame Hanska : "Le père Goriot est une belle oeuvre, mais monstrueusement triste.
Il fallait pour être complet montrer un égout moral de Paris et cela fait l'effet d'une plaie dégoûtante".
4/5
Quatrième de couverture assez étrange vu que Lucien de Rubempré ne figure pas dans cet épisode de la Comédie Humaine et que Marsay est à peine évoqué. Sinon grand moment de la littérature. La société décrite avec tant de finesse par Balzac est très actuelle malgré le langage un peu désuet. L’hypocrisie, le mensonge, l’intéressement dans ce milieu bourgeois et aisé parisien serait facilement transposable à notre époque. Il est agréable de relire un français impeccable et soigné, même du XIXème siècle. Le personnage du Père Goriot est énervant autant qu’il est touchant dans sa paternité bafouée. Que dire d’autre sur Balzac, si ce n’est qu’il fait parti des incontournables de la littérature ?