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Sans précision de heu ni d'époque, une mère parle à sa fille. En fuite, marquée au fer d'une fleur de honte, elle revisite les parfums violents de ses haltes et de ses errances. Voyage dans le souvenir de cités délabrées, de paysages désertiques, de musiques barbares, de corps défaits et de rêves interdits, mais, naissant en elle, comme après chaque épreuve, par la promesse de l'enfant à naître, à qui elle raconte aujourd'hui leur histoire, le doux parfum des temps à venir.
"Femme je suis / Et ta mère"
Avant le lever du jour cette mère aura dit dit à sa fille ce qu'elle lui doit, passer de la langue du mensonge à celle de la vérité afin de raconter son histoire mais aussi et surtout pour lui permettre de trouver sa propre essence parce qu'un femme libre est maîtresse de son parfum. Etrange héritage qui passe par l'odorat parce que les mots n'ont pas d'essence parce d'autres odeurs persistent comme la haine et la peur et sont nées pour survivre. Il faut pour contrer cela donner à chaque aube son parfum de promesse et trouvé le doux parfum du temps à venir. Parlons jusqu'à l'aube de l'amour, de la vérité, finissons en avec la fable, une mère parle à sa fille et lui lègue par le biais d'une parole libre et poétique, un coffret vide qu'il faudra qu'elle remplisse à son tour. "Notre dernière nuit sera la plus loquace". Superbe !