Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Dans son choix d'images, Nicolas Bouvier a établi un journal de ses explorations iconographiques et s'est confessé par voie indirecte, peut-être à...
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Résumé
Dans son choix d'images, Nicolas Bouvier a établi un journal de ses explorations iconographiques et s'est confessé par voie indirecte, peut-être à son insu, avec toute sa curiosité du fantastique et de la douleur. En effet, les images choisies par Nicolas Bouvier le dépeignent lui-même, en révélant, par-delà les normes habituelles du beau, l'attrait de l'étrange, l'intérêt pour les cultures (amérindiennes ou orientales) qui ignoraient la nôtre, le penchant pour le risible, quand c'est au prix du rire qu'on peut faire face à l'horrible. Il faut parcourir les images du corps de Nicolas Bouvier non comme une récapitulation des conquêtes de la science anatomique, mais comme une leçon de sagesse à la manière de celle qu'ont donnée Sebastian Brant, Holbein et Erasme à travers les images de la folie, ou à travers les danses macabres. Je conjecture volontiers que Nicolas Bouvier a collectionné ces images si souvent cruelles pour se dépayser et se mettre lui-même à l'épreuve de l'étrangeté, de même que dans ses voyages il a voulu renoncer à ses vieilles certitudes, s'infliger le dénuement le plus rude, pour parvenir à mettre à nu l'essentiel. (Jean Starobinski)