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"J'allais, les yeux bandés, chancelant, hésitant ; j'étais orgueilleux, arrogant, content de mener la vie fausse et restreinte du citadin. La lumière de la Grèce m'a ouvert les yeux ; elle a pénétré mes pores et dilaté tout mon être". En 1939, alors que l'Europe bascule dans la guerre, Henry Miller rejoint la Grèce à l'invitation de son ami Lawrence Durrell. Il n'a pas un sou, ses livres sont frappés par la censure aux Etats-Unis, et c'est sans doute ce dépouillement qui lui permet de partir corps et âme à la rencontre de la Grèce et de celui qui en incarne à ses yeux l'ethos : le conteur, poète et jouisseur Katsimbalis.
Chant d'amour et cri de révolte
Nous sommes en Grèce, où l'écrivain, épris de ce pays, de ses paysages, de ses gens, nous raconte son expérience où l'humain – une certaine idée de l'humain : ouvert, spontané, chaleureux –, ainsi que le sens de la nature, prend toute sa valeur.
Texte d'une actualité, d'une poésie violentes, écrit dans une langue débridée par un esprit libre comme on en voit rarement.
Il serait temps de découvrir – ou de retrouver – ce cri de révolte, ce chant d'amour à la vie.