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secrets de famille
Une lecture de ce genre de temps en temps me fait un bien fou.
C'est calme, presque reposant sans être jamais ennuyeux. On retrouve des racines, nos racines. On opère un retour vers l'essentiel, des valeurs un peu oubliés, des choses sans fioritures.
Un décès, c'est le départ d'une personne aimée, parfois un peu incomprise, souvent qui a conservé une part d'inconnu, de mystère même. On peut en découvrir des bribes, c'est un relais qui se passe, l'imagination faisant le reste. Et puis la vérité éclate. C'est brutal, violent pour les personnes concernées, ça vous bouffe, vous
lamine... Après on digère, on essaie, on interprète, on suppose, on se questionne, on comprend mieux ou moins bien...
Écriture agréable, qui apaise même si la douleur, le questionnement restent très présent. Voyage dans le temps, l'espace, les esprits, on est transporté par les mots, des mots quotidiens, familiers, mais riches.
Thématique presque aussi vieille que le monde et c'est sans doute pour cette raison que cela ne peut que nous toucher.
Situation que j'avais prévu, mais cela ne m'a pas ennuyé au final car justement c'est bien traité, on se prend au jeu, on le vit, on le (re)découvre, on devine, on est avec ce cercle de femmes.
Et enfin, on s'en émancipe... Lentement... Car reprendre le contrôle n'est jamais infaisable.
Premier roman
La 4ème de couverture est très explicite, trop ?
Le cercle des femmes ? 3 femmes, 3 générations ; Solange, sa fille et sa petite-fille Lia qui viennent enterrer la bisaïeule Mamie Alice.
C’est un livre sur les secrets de famille bien enterrés qui se retrouvent, au cours de fouilles, mis en plein jour. Ironie puisque l’une d’elle, la petite-fille de la morte, est paléontologue !
Pour faire court : Le mari d’Alice l’a abandonnée avec sa fille Solange pour se marier avec une autre. Pas trop compris comment l’on pouvait se marier sans être divorcé, mais bon, passons… Version « officielle » : Alice ne supportant pas cet état, fait mourir son Pierre de mari dans un accident de voiture (urne funéraire à l’appui).
Ah ! Les secrets de famille, thème souvent abordé par les écrivains ! Il est vrai que cela permet d’actionner plusieurs ressorts, de jouer sur les sentiments. Là, Sophie Brocas a donné aux hommes le mauvais rôle. Grand-mère, mère, fille sont dans les papiers (et non les petits papiers) de la défunte arrière grand-mère qui ont en commun de ne garder aucun homme soit parce que considérés comme inconsistant, soit par peur de s’engager…
Oh ! Malédiction sur ces femmes qui mettent au monde des filles au même âge et les élèvent seules après avoir expulsé le mâle géniteur ! cercle vicieux qui apeure la dernière génération en la personne de Lia, gamine de 20 ans (vraie tête à claques au demeurant). La 3ème génération celle par qui cela passe ou cela casse.
J’ai lu ce livre en une soirée. C’est vrai, il se lit vite, l’écriture est fluide, simple, mais … le fond est peu consistant, beaucoup de clichés, des invraisemblances. Jamais je n’ai pu entrer en empathie avec ces 3 femmes trop stéréotypées.
Un premier roman de Sophie Brocas qui se laisse lire, rencontre sûrement des adeptes, ce que je souhaite à l’auteur, mais qui, pour ma part, ne me laissera pas un grand souvenir. Je verrai avec le second.