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La relation que les entreprises entretiennent avec la biodiversité est paradoxale. Elles contribuent, volontairement ou non, à l’érosion croissante de ce qui constitue bien souvent le socle de leur création de valeur et par-delà le socle de l’humanité, à travers les services écosystémiques vitaux que nous en retirons : ressources biologiques renouvelables et épuisables, régulation du climat ou du cycle de l’eau, pollinisation.
Conscientes de cette situation, nombre d’entreprises semblent démunies, ce que résume très bien le dirigeant d’un grand groupe Français : « c’est bien beau votre développement durable, mais je le mets où dans mon bilan financier ? » Cette phrase est éclairante sur le fait que l’écologie compte fort peu, ni positivement, ni négativement, dans la performance d’une entreprise. Pas étonnant alors qu’elle soit globalement négligée.
Dans la logique du système, nos activités continuent d’uniformiser et d’altérer les processus biologiques et écologiques sans qu’il soit possible d’en changer, sauf à la marge. Ce guide vise à proposer un cadre comptable clair pour identifier, comprendre, et évaluer l’empreinte et la performance « biodiversité » des activités des entreprises. Son but : permettre à toute organisation de quantifier ses relations d’interdépendance avec la biodiversité pour différents périmètres de responsabilité.
Le Bilan Biodiversité vous fournit ainsi une démarche et des indicateurs pour comptabiliser les dépendances et atteintes de votre organisation aux services écologiques et rendre compte de votre performance à vos parties prenantes dans le cadre de vos rapports annuels financiers, RSE et / ou intégrés. Ce Bilan Biodiversité - qui inclut de fait le bilan carbone et le bilan eau - constitue une étape indispensable à la réforme des modes de régulations, vers une transition écologique de l’économie au sein de chaque entreprise ou collectivité grâce à une nouvelle forme de comptabilité.
