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" Quatre ans dans l'immonde bouillasse des tranchées sans qu'un fritz n'ait pu m'abattre ni même m'estropier. Même la grippe espagnole n'avait eu raison de mon cuir. Et ce gars, il s'appelait Lazare, flamboyant sybarite avant-guerre qui avait laissé dans le no man's land, dans cette terre de cadavres, l'âme de sa jeunesse insouciante. J'avais survécu au plus apocalyptique des conflits mais à l'intérieur, je sentais bien que j'étais foutu.
J'étais à bout. " Ainsi se dépeint Pierre Casimir Lazare, rescapé d'entre les morts de l'hyperboucherie de 14-18. Déprimé chronique, utilisant les techniques du " 000 " (onanisme onirique oiseux) et du coma alcoolique, comme moyens d'élucidation des mystères, ce journaliste visite les années (complètement) folles dudit après-guerre. Après Les Mouches des Kerguelen, périple maritime et huis clos criminel à bord d'un rafiot de l'armée russe en déroute, Lazare entraîne le lecteur sur les traces d'un étrange criminel en série, cinéphile et d'avant-garde qui plus est.
Ne s'inspire-t-il pas des scènes du film Le Chien andalou de Dali et Luis Bunuel ?