En cours de chargement...
Persée Persifal, tué par un député corrompu, quitte le monde des vivants. Son ami Sonson Pipirit échappe aux nasses de la Sirène, convainc Bawon Samedi, gardien des cimetières, que Persifal est un juste, joue aux dominos avec Vlen, chef des sociétés secrètes de l'île, est menacé d'émasculation, vendu comme esclave et attaqué par un lézard grand comme un cheval, part à la chasse au mandrill, console le frère de la maîtresse de Papa Simbi, dieu vaudou, refuse de servir de repas aux porcs, tue plus que de raison et succombe maintes fois aux charmes torrides de femmes plus belles les unes que les autres pendant cette nuit sur la Piste.
Une seule nuit pour quitter le monde des vivants, partir sur la Piste et revenir, parcourir la campagne d'Haïti, traverser deux siècles pour chercher un ami, un juste.
Haïti
Un livre fleuve, un roman épique, une quête initiatique, un joyeux capharnaüm de l’Odyssée, des douze travaux d’Hercule (non pas ceux d’Astérix !) de Don quichotte, de Gargantua….
La quatrième de couverture essaie de résumer ce livre dense. Sonson Pipirit est parti rechercher son ami Persée Persifal, tué, qui erre dans un monde alternatif, genre purgatoire. Pour ce faire, il doit suivre la Piste, surmonter différentes étapes où la mort côtoie la danse, où un guide (une bonne âme ?) l’aide s’il suit le bon chemin. A chaque nouvelle épreuve, il doit écouter l’histoire de celui qui reste bloqué sur cette Piste. Ces histoires racontent l’Histoire d’Haïti, je pense sans parti pris, sans à priori. Tout le monde grands et petits, corrompus et non corrompus en prennent pour leurs grades.
J’avoue m’être arrêtée plusieurs fois, mais j’ai toujours repris avec grand plaisir, tourné les pages avec curiosité jamais angoissée. C’est un livre de rencontres, d’amoures échevelées, de sortilèges, de personnages fantasmagoriques. Un vocabulaire aussi bien truculent, cru (le sexe y est très présent) que poétique.
Un conseil : ne pas chercher de chronologie, le temps n’a plus la même notion ; ne pas chercher à se raccrocher à quelque chose de tangible, non, il faut se laisser porter par une histoire totalement échevelée pourtant parfaitement maîtrisée.
Oui, vraiment, un livre inclassable, mais riche et joyeux. Une belle découverte que je dois à Yv (lisez sa chronique) qui me l’a gentiment prêté (il y a longtemps !).