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"Je descends les escaliers qui mènent à la station de métro Mairie d'Ivry et je sais qu'il n'est pas parti, il continue à m'observer. Arrivé au pied, je me retourne vers lui mais je ne lève pas les épaules pour indiquer que je regrette, je ne fais pas non plus de geste affectueux de la main pour lui signifier au-revoir, à bientôt mon Vito". Je ne souris pas, je n'y arrive pas. Je reste là à le dévisager de mes yeux de pauvre chien battu.
Je sais que ce regard ne va pas apaiser sa tristesse. Je sens bien qu'il en a gros sur le coeur mais ne fais rien. Je finis par fermer les yeux, détourne la tête et me faufile dans la station de métro, d'un pas pressé car je suis pris par le rythme de la foule. Je réussis à m'appuyer à un strapontin. Et ces yeux qui me brûlent, toujours ! En face de moi, deux dames me fixent, elles doivent me trouver un drôle d'air, pas rasé, des habits tout chiffonnés.
Je ne suis pourtant pas un S.D.F. Quoique ! C'est mon air malheureux qui semble les émouvoir. Je sens qu'elles ont envie de me tendre la main, elles me sourient avec magnanimité, tout en continuant leur conversation."
