Infections gynécologiques

Que l'on se réfère ou non à la fonction reproductrice de l'appareil génital, les infections gynécologiques sont au cœur de la problématique de la sexualité. Elles peuvent atteindre n'importe quelle femme et pas seulement celles qui ont (eu) des comportements à haut risque. Beaucoup en garderont longtemps les stigmates sous forme notamment de stérilité et/ou d'algies pelviennes, d'autres en mourront ou transmettront le virus du SIDA à leur enfant. Dans les pays industrialisés, les facteurs exponentiels des infections gynécologiques sont la multiplication des partenaires, la banalisation de certaines pratiques sexuelles, l'incidence croissante des formes asymptomatiques, la méconnaissance des mesures préventives. S'intéresser aux infections gynécologiques, c'est certes savoir établir les diagnostics et les traitements adaptés, mais c'est aussi aborder les phénomènes socio-culturels et comportementaux en relation avec l'univers symbolique de chaque femme. Cet ouvrage propose, face aux nombreuses questions que soulèvent les infections gynécologiques, une synthèse cohérente, susceptible d'apporter une aide efficace pour la pratique médicale. La première partie retrace l'histoire et l'épidémio-sociologie, à travers l'analyse des comportements sexuels et incidences psycho-sexuelles, des interrelations avec la contraception et l'âge. Différents chapitres traitent de l'articulation cliniciens/biologistes, diagnostic clinique/imagerie médicale et des diverses manifestations cliniques, en fonction de la localisation (infections vulvaires et périnéales, vaginales, cervicales, utérines, tubaires) ou des conséquences à long terme (stérilité, dysplasies et cancers). La dernière partie s'intéresse à la prévention et l'éducation sanitaire, aux implications économiques, aux règles d'hygiène, aux particularités du SIDA chez la femme ainsi qu'aux aspects juridiques et éthiques. En apportant les éléments d'information et de réflexion nécessaires, ce livre est destiné à faciliter les démarches des soignants, médecins généralistes, spécialistes, sages-femmes, infirmières et des acteurs de santé publique, médecins, pharmaciens, assistants sociaux, enseignants, chercheurs et décideurs politico-administratifs.