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Drôle
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Inattendu
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Passionnant
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Surprenant
Aimer autant, aller au dégraissage, arriver quand nous, avoir faim comme le Rhône a soif, avoir faute, avoir quelqu’un à manger, crève l’avarice, donner d’air à quelqu’un, donner sa dédite, encaisser un fion, être à plat de lit, être en caisse, être en crosse, être dans les brouillards du Rhône, être lanterne, être mouillé de chaud, faire la rue de la Ré, faire flique, faire regret, faire un viron, fréquenter une bonne amie, ne rien dormir de la nuit, ne pas se sentir d’équerre, trouver une gâche, y aimer, y dire, y faire, autant d’expressions dont la fréquence
a de quoi stupéfier les étrangers qui ne sont pas de Lyon. Ce sont en effet, valant leurs pesants de gratons, de purs lyonnaisismes souvent insoupçonnés des Lyonnais eux-mêmes, dont l’acception ne correspond pas le cas échéant à la signification usuelle hexagonale. C’est Oullins ou tout l’autre, ainsi que le réaffirme le plaisant calembour.
On s’appelle on s’fait des quenelles ? Cette locution moderne va-t-elle ranger au magasin des accessoires l’emblématique Qui perd Lyon perd la raison ? Ce serait certes Hypothéquer sur les brouillards du Rhône, mais c’est un Bugne à bugne intéressant.
Toujours est-il que de Brindas ou non, déjà d’un âge ou non, si l’on est de bon command, on finira par savoir ce qui est de savoir, mais, qu’en bon Lyonnais, on fera de toute façon… comme à Givors.
L’ouvrage de G. Salmon est tout sauf celui de la nostalgie, les formes les plus modernes (Bad gones allez allez, mâchonneuse un jour mâchonneuse toujours) y côtoyant l’emblématique (éclairer le far, être trempe, faire cinq sous), le guignolisant (boire le beaujolais par la racine, droit comme une bugne), le rural (huit jours sous une benne, pour des pelosses), le rare (jouer les poux de vogue, malin comme un gicle), l’amusant (dépailler les cardons, se geler les paquets de couenne) et tant d’autres expressions comprises ou vivantes encore, sauf à finir aux équevilles.
Voici donc un livre que Rhône et Saône rendent gouleyant. La préface y clame sa volonté de réveiller la belle endormie qu’est la langue lyonnaise. Puitspelu, dont le Littré demeure un best-seller, a fêté ses 120 ans en 2014, y déplorant prématurément la mort du parler lyonnais.
La préface traite entre autres de locutions exsangues, de l’École de littérature lyonnaise, mais surtout de l’essor volontariste, du sursaut lyonnistique. Internet en étant l’acteur et le témoin, les Amis de Guignol y œuvrant, avec tous les passeurs de la vie du parler lyonnais qui sont chacun de nous.
Dressant un éloge des riches variantes rencontrées, l’ouvrage se veut optimiste, souhaitant que les langues se délient, que chacun n’abonde pas à parler sa langue de Lyonnais, à réveiller le parler lyonnais qui sommeille chez les Français de Lyon et de tout le Lyonnais.
Aussi conviendra-t-il de ne pas rester pique-plante, de ne pas manquer la traille. C’est tout le bien qu’on peut souhaiter à l’ouvrage qui recense - citations à l’appui - 1.100 expressions, dont 70 variantes ou synonymes, de quoi être à l’abri du bien-être, d’avoir du de quoi.
Le livre se clôt par un utile index des mots lyonnais cités et un riche répertoire thématique (boire, calembours, football, poitrine féminine, se creuser les méninges, etc.) suivis d’une nouvelle bibliographie descriptive. De quoi en débarouler à cacabozon.
Grandeur et illustration de la plaisante originalité des expressions lyonnaises
Aimer autant, aller au dégraissage, arriver quand nous, avoir faim comme le Rhône a soif, avoir faute, avoir quelqu’un à manger, crève l’avarice, donner d’air à quelqu’un, donner sa dédite, encaisser un fion, être à plat de lit, être en caisse, être en crosse, être dans les brouillards du Rhône, être lanterne, être mouillé de chaud, faire la rue de la Ré, faire flique, faire regret, faire un viron, fréquenter une bonne amie, ne rien dormir de la nuit, ne pas se sentir d’équerre, trouver une gâche, y aimer, y dire, y faire, autant d’expressions dont la fréquence a de quoi stupéfier les étrangers qui ne sont pas de Lyon. Ce sont en effet, valant leurs pesants de gratons, de purs lyonnaisismes souvent insoupçonnés des Lyonnais eux-mêmes, dont l’acception ne correspond pas le cas échéant à la signification usuelle hexagonale. C’est Oullins ou tout l’autre, ainsi que le réaffirme le plaisant calembour.
On s’appelle on s’fait des quenelles ? Cette locution moderne va-t-elle ranger au magasin des accessoires l’emblématique Qui perd Lyon perd la raison ? Ce serait certes Hypothéquer sur les brouillards du Rhône, mais c’est un Bugne à bugne intéressant.
Toujours est-il que de Brindas ou non, déjà d’un âge ou non, si l’on est de bon command, on finira par savoir ce qui est de savoir, mais, qu’en bon Lyonnais, on fera de toute façon… comme à Givors.
L’ouvrage de G. Salmon est tout sauf celui de la nostalgie, les formes les plus modernes (Bad gones allez allez, mâchonneuse un jour mâchonneuse toujours) y côtoyant l’emblématique (éclairer le far, être trempe, faire cinq sous), le guignolisant (boire le beaujolais par la racine, droit comme une bugne), le rural (huit jours sous une benne, pour des pelosses), le rare (jouer les poux de vogue, malin comme un gicle), l’amusant (dépailler les cardons, se geler les paquets de couenne) et tant d’autres expressions comprises ou vivantes encore, sauf à finir aux équevilles.
Voici donc un livre que Rhône et Saône rendent gouleyant. La préface y clame sa volonté de réveiller la belle endormie qu’est la langue lyonnaise. Puitspelu, dont le Littré demeure un best-seller, a fêté ses 120 ans en 2014, y déplorant prématurément la mort du parler lyonnais.
La préface traite entre autres de locutions exsangues, de l’École de littérature lyonnaise, mais surtout de l’essor volontariste, du sursaut lyonnistique. Internet en étant l’acteur et le témoin, les Amis de Guignol y œuvrant, avec tous les passeurs de la vie du parler lyonnais qui sont chacun de nous.
Dressant un éloge des riches variantes rencontrées, l’ouvrage se veut optimiste, souhaitant que les langues se délient, que chacun n’abonde pas à parler sa langue de Lyonnais, à réveiller le parler lyonnais qui sommeille chez les Français de Lyon et de tout le Lyonnais.
Aussi conviendra-t-il de ne pas rester pique-plante, de ne pas manquer la traille. C’est tout le bien qu’on peut souhaiter à l’ouvrage qui recense - citations à l’appui - 1.100 expressions, dont 70 variantes ou synonymes, de quoi être à l’abri du bien-être, d’avoir du de quoi.
Le livre se clôt par un utile index des mots lyonnais cités et un riche répertoire thématique (boire, calembours, football, poitrine féminine, se creuser les méninges, etc.) suivis d’une nouvelle bibliographie descriptive. De quoi en débarouler à cacabozon.