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A qui Aïcha confie-t-elle le récit de son enfance troublée, dans un monologue écorché vif ? A treize ans, Aïcha traîne dans les rues mal famées du Centre-Sud de Montréal, où elle préfère de loin la fréquentation des prostituées à celle de ses camarades ou, pire encore, de sa "salope de mère". Dans une langue qui surprend par sa crudité, avec une infinie justesse de ton, Sophie Bienvenu se garde de tout jugement polémique et dresse le portrait sans fard d'une adolescence incandescente, qui rappelle par sa franchise et sa spontanéité à fleur de peau celle d'Holden Caulfield dans l'Attrape-Coeurs.
Et au pire, on se mariera est l'histoire d'un amour dérangeant, criminel, portée par la voix d'une enfance enragée. "C'est ce genre d'histoire-là". Sophie Bienvenu signe ici son premier roman.
Très bon roman
Aïcha, c’est une petite peste dérangée qu’on ne comprends pas avant la fin du roman. L’auteur la fait monologuer pendant tout le roman, répondant de temps en temps à une question invisible, pour plus de continuité, j’imagine. Elle ment, arrange les choses à son avantage, parfois à son désavantage. On ne sait jamais sur quel pied danser avec ce narrateur. J’ai aimé l’histoire d’Aïcha, mais encore plus sa manière de la raconter. C’est un personnage qu’on s’amuse a aimé, à ne pas comprendre, à juger peut-être, mais on finit toujours par comprendre ce qui se passe. C’est un très bon roman.