Alexis Arrayan, le fils d’un ambassadeur, est retrouvé sauvagement assassiné dans un bois de La Havane, maquillé et vêtu d’une robe rouge. Mario Conde se lance dans l’enquête, avec tous ses préjugés, son machisme latin, son bagout et sa vieille carcasse. Sa rencontre avec Le Marqués, vieil homosexuel peu fréquentable, va changer sa vision des choses et de lui-même. A la douceur de Cuba se mêle la violence, surtout celle des idéaux.
Dans ce troisième volet de sa tétralogie Les quatres saisons, Leonardo Padura, dans la lignée des grands écrivains cubains, renoue avec son pays,
sa mémoire et nous livre une véritable enquête sur l’âme cubaine.
"Ce pays si chaud et hétérodoxe où il n'y a jamais rien eu de pur"
Mario Conde, flic macho, alcoolique, et défenseur des faibles, revient dans cet ouvrage monumental du polar cubain pour résoudre le meurtre d'Alexis Arayan, le fils d'un diplomate. A priori sans esclandres, cette affaire se complique rapidement quand on découvre qu'Alexis portait une robe rouge, et était déguisé en femme lorsqu'il a été tué. Les pistes sont infimes, et le Conde va devoir se frotter à quelques personnages ignorés du système, et qui vont lui faire découvrir un univers aux antipodes de ses croyances ainsi que tout un pan de la culture cubaine... C'est un livre splendide, qui dépasse le cadre du simple polar pour le transcender : une partie de l'exploration de l'âme cubaine entreprise par Leonardo Padura, et incontestablement un pur chef d’œuvre.