De l'efficacité en formation continue

L'accord national interprofessionnel du 20 septembre 2003 et la loi du 7 avril 2004 sur la formation continue, en créant un nouveau droit individuel à la formation (DIF), permettent de répondre à des situations toujours plus particulières et complexes à résoudre. Cette évolution ne pourra être rentabilisée qu'au prix d'ingénieries performantes et de systèmes de réponse flexibles traitant de flux plus importants d'apprenants dans des plages horaires plus larges, et en intégrant de façon plus systématique les situations de travail, la formation à distance ou le e-learning comme terrains de l'apprenance. Cette montée en exigence et en complexité a un impact sur toute la chaîne de la formation, d'autant plus important que des critiques récurrentes soulignent à la fois le faible effet social et économique de la formation continue et le fait qu'elle bénéficie surtout aux professions supérieures. Plus prosaïquement, qu'est-ce qui est efficace et efficient en formation continue, et surtout quels sont les ingrédients des réussites ? De notre point de vue la réponse à ces interrogations tient dans les fonctions d'ingénierie de la formation qui sont les clefs d'entrée des démarches d'évaluation et de suivi. En définissant les fondamentaux et les repères méthodologiques de l'ingénierie et de l'évaluation par le biais de deux guides et de soixante-douze fiches, l'objectif de cet ouvrage est : - d'inverser la posture fataliste qui consiste à considérer la formation comme une " boîte noire " dont on ne pourrait pas percer les mécanismes ; - de réunir les conditions du développement de la confiance entre clients et offreurs de formation. Il s'adresse à tous ceux qui ont besoin de consolider leurs repères dans le champ de la formation professionnelle formateurs, responsables de formation d'entreprise, ingénieurs de formation, animateurs pédagogiques, responsables de politiques et de dispositifs de formation, consultants et évaluateurs en formation, etc.