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«Il faisait une chaleur torride, cent pour cent d'humidité. On aurait dit que l'énorme ville tout entière, avec ses immeubles inhumains, ses parcs magnifiques, ses gens et ses chiens multicolores, était parvenue à la limite de la phase solide - encore un peu, et les êtres à demi liquéfiés allaient se mettre à flotter dans l'air transformé en bouillon.» C'est dans son loft d'artiste à Manhattan, dans une ville écrasée de chaleur, qu'Alik, peintre juif russe émigré, va mourir.
Et il n'est pas de mort annoncée de la littérature qui soit aussi drôle et, paradoxalement, un tel hymne à la vie, que celle d'Alik. Entouré de sa femme Nina et de ses anciennes maîtresses, l'agonisant souhaite que la fête continue, alors que Nina ne pense qu'à sauver son âme. Un prêtre orthodoxe et un rabbin vont ainsi se succéder au chevet du mourant, et leur rencontre est le point d'orgue, d'une drôlerie irrésistible, de ces funérailles pas tout à fait ordinaires.
Dans un vrai tour de force romanesque, Oulitskaïa nous prouve ainsi que les interrogations métaphysiques sur la mort et l'appartenance religieuse ne sont pas incompatibles avec l'humour en littérature.
Pas si joyeux que ça....
Alik est un peintre russe émigré aux Etats-Unis depuis quelques décennies. Il va mourir et tous ses proches sont réunis dans le petit appartement, il ne peut plus bouger alors ils se relaient tous auprès de lui.
Sa femme veut le faire baptiser pour qu’il puisse mourir en toute quiétude. Lui s’en fiche comme de son premier pinceau. Cependant, il accepte pour lui faire plaisir mais demande à voir un rabbin.
Je m’attendais à quelque chose de plus festif :oui bon attendre qu’un homme meurt n’est spécialement festif mais je m’attendais à une organisation de funérailles un peu plus endiablée.
Finalement on se retrouve avec une succession de portraits hétéroclites de femmes qui ont partagé la vie du mourant.
Cet appartement s’est transformé en petite Russie dans le grand New York ou comment cultiver ses origines tout en s’acclimatant dans le pays d’adoption.
Je suis donc un peu mitigée quant à cette lecture même si le clin d’œil d’Alik en toute fin de roman m’a fait sourire.