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La désignation "patrimoine minier" couvre un vaste domaine. Le grand public ne connaît guère que les musées de la mine et quelques opérations de sauvegarde spectaculaires, concernant principalement les mines de charbon. Réduire le patrimoine minier aux aspects historiques et architecturaux des charbonnages serait simpliste et incomplet pour sauvegarder la mémoire de ce que fut l'industrie minière.
Pendant plus de 2 000 ans, des mineurs ont creusé le sous-sol de notre pays pour extraire le charbon mais aussi le fer, le cuivre, l'étain, l'argent, l'or, le plomb, le zinc, l'antimoine, le tungstène, l'aluminium et dans une période plus récente l'uranium. Depuis bientôt trente ans, dans le cadre d'une nouvelle discipline : l'archéologie industrielle, des particuliers, des associations et les services de l'Etat s'intéressent à l'héritage patrimonial des compagnies minières.
Plusieurs questions se posent : quel est la nature de ce patrimoine ? Quels moyens avons nous pour le sauvegarder ? Dans quel but et comment le valoriser ? En résumé, de quels moyens concrets disposons-nous pour inscrire dans l'histoire cette industrie dont le souvenir s'efface avec la disparition rapide des derniers acteurs et de ses vestiges ? Tel est l'objet de cette étude qui tente d'apporter une réponse à ces questions en examinant le cas de trois types d'exploitations minières contemporaines : les mines de charbon, d'or et d'uranium en France métropolitaine.
Si les mines de charbon sont bien connues, l'ignorance est grande pour ce qui concerne les mines d'or et d'uranium qui marquèrent pourtant l'histoire minière française du 20ème siècle. Ce manque de connaissance, la popularité ou l'impopularité de ces industries n'est pas sans incidence sur les actions de conservation et de valorisation de leur patrimoine. Cette étude met aussi en valeur les contraintes politiques, économiques, sociales et culturelles dont dépend la réussite de ces actions.
Ce travail de recherche a été sanctionné en 2004 par un DEA en histoire industrielle, soutenu à l'Université de Haute Alsace à Mulhouse sous la direction de Pierre Fluck.
