Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Pourquoi faire revivre celui avec lequel on a si peu parlé, son propre père, et dont on précise sans tarder qu'il " n'était aucunement un héros "...
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Pourquoi faire revivre celui avec lequel on a si peu parlé, son propre père, et dont on précise sans tarder qu'il " n'était aucunement un héros " ? Pour régler ses comptes ? Sûrement pas. En choisissant d'écrire à la première personne une biographie de son père, l'auteur prend un pari littéraire risqué et magistralement gagné. Le docteur Simkha Opatchevsky, " juif de son temps ", né en Russie en 1905 et mort à Vichy en 1965, n'était sans doute pas la parfaite figure paternelle dont chacun peut rêver. Mais le roman de sa vie, tributaire de l'exil, des guerres, puis, en France, de l'occupation nazie, retracée avec une intense sobriété, donne la voix à un homme dont la richesse se révèle comme un trésor au fil des pages. C'est cette " voix ", qui resta intérieure jusqu'à ce que son propre fils la donne ici à entendre, qui fait la magie de ce livre: familière, autoritaire, énigmatique. Comme le dit Pierre Pachet : " La parole de mon père mort demandait à parler par moi, comme elle n'avait jamais parlé, au-delà de nos deux forces réunies. "