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Sofi Oksanen situe son roman dans son pays natal l'Estonie, petit pays d'Europe du Nord, coincé entre la Lettonie, la Russie, et la Finlande et régulièrement convoité et envahi au cours de son Histoire, tour à tour par la Russie et l'Allemagne. PURGE est un roman construit en allers-retours. Il débute en 1992 au moment ou la vieille Aliide découvre une jeune fille, Zara, cachée dans son jardin. Puis il oscille entre les années 50 pendant lesquelles l'Estonie est occupée par la Russie, et deux années de la vie de Zara 1990/1991.
Dans une ferme d'un village de l'Estonie occidentale
vit Aliide, vieille femme solitaire et un peu misanthrope. Elle sort peu de chez elle, car elle est régulièrement chahutée par les jeunes du village, certainement à cause de son passé trouble. Lorsqu'un beau matin, elle découvre une jeune fille endormie au fond de son jardin, sale et trempée, elle ne peut s'empêcher de la faire rentrer chez elle, seulement pour quelques heures : le temps qu'elle se sèche et se restaure. Mais Aliide est curieuse, d'où vient cette jeune fille ? Les vêtements qu'elle porte sont de trop bonne qualité pour avoir été achetés en Estonie ou en Russie. De plus Zara a peur : elle fuit son mari violent et c'est pour cela qu'elle s'est réfugiée dans le jardin d'Aliide. Peu à peu, après un temps de méfiance, les deux femmes s'apprivoisent et font connaissance. Les questions d'Aliide fusent, les réponses de Zara -entre mensonge et demi-vérité - suivent. Quel est le lien qui les unit ? Au fil de leur conversation, les pièces du puzzle s'assemblent et le voile se lève sur un terrible secret de famille dont Aliide est la détentrice.
PURGE est un roman fort sur la guerre, les purges, les déportations, mais aussi sur l'amour, la jalousie, le mensonge et la trahison. C'est un récit plein de sensibilité, passionnant, qui se lirait presque comme un thriller si on n'était pas sans cesse ramenés à la réalité, rattrapés par l'Histoire et ses atrocités. C'est aussi un roman sur les femmes, dans lequel les hommes n'ont pas le beau rôle, malfaisant pour la plupart, ou passif. Aliide et Zara ont toutes deux un passé bouleversant. Elles ont fait des choix qui ne se sont pas avérés être les bons et ont été détruites par le rouleau compresseur de l'Histoire de leur pays.
De plus, ce livre très bien écrit est à la fois roman et documentaire et nous permet de découvrir l'Estonie, ce petit pays méconnu et pourtant si proche de nous, et son Histoire. Certains passages du livre sont très durs, très crus, presque insoutenables et on pourrait se perdre un peu entre les époques, les multiples retours en arrière et les changements de lieux, si l'auteure n'avait prévu d'inclure en annexe une carte géographique et un rappel des dates principale de l'Histoire du pays.
PURGE est un livre "coup de poing" ; tout au long du récit, on en prend plein la figure, on ne peut pas sortir indemne de cette lecture. Elle a été pour moi un véritable coup de coeur.
je viens de finir ce magnifique livre. L'histoire d'abord poignante, instructive, j'ignorais tout de cette periode de l'histoire,les relations de ces deux femmes si bien evoquées avec delicatesse, suggérant, escamotant pour mieux souligner, j'ai adoré le style. C'est tres puissant, ça me laisse une tres forte impression
Lorsque je termine un livre, je me mets généralement très rapidement à rédiger ma chronique et, que je l’aie apprécié ou pas, j’ai toujours de nombreuses choses à dire. En ce qui concerne Purge, de Sofi Oksanen, c’est tout différent. J’ai terminé ma lecture il y a quelques temps, mais je ne sais toujours pas réellement ce que j’en pense. Est-ce que je l’ai aimé ? Sans doute. Etait-ce un coup de cœur ? Certainement pas… Mais pourquoi ? Voilà une très bonne question.
Ce qui est sûr, c’est que ce roman n’était pas réellement ce à quoi je m’attendais. Et alors,
qu’espérais-je y trouver ? Je ne le sais pas non plus. J’ai apprécié cette lecture sous plusieurs aspects, mais je n’en reste pas moins indécise, probablement en grande partie à cause de la fin.
L’action se déroule en Estonie, dans la ferme de la vieille Aliide. Elle découvre une jeune fille dans sa cour et, bien malgré elle, l’accueille chez elle. Elles feront connaissance et découvriront qu’elles ont bien plus en commun que ce qu’elles pensaient.
Forcément, dans un tel roman, le contexte est très important. L’Estonie est un pays à l’histoire compliquée, qui a passé des mains des communistes à celles des capitalistes (et inversement) à plusieurs reprises. Pour nous faire connaître cinquante ans d’histoire, l’auteure se sert de son personnage principal, Aliide. La première partie est consacrée au présent (1992) et à sa rencontre avec la jeune Zara, mais par la suite, elle se souviendra de son enfance, dès 1936, et des périodes troublées qu’a traversées son pays. L’histoire est divisée en chapitres très courts, oscillant entre le présent des personnages et leur passé. Heureusement, les lieux de l’action, ainsi que les dates, sont indiqués au début à chaque fois, de manière qu’on puisse s’y retrouver facilement. Il y a toutefois un élément qui m’a gênée dans cette division : la petite phrase en italique, sous les indications temporelles, qui résume en quelque sorte ce qui va suivre. En effet, je n’en vois pas réellement l’utilité et je trouve qu’elles gâchent un peu la surprise de ce qu’on va lire.
En ce qui concerne l’histoire en elle-même, elle est très intéressante, car les deux femmes ne se connaissent pas et ont pourtant un passé qui va les rapprocher. J’ai apprécié le voyage dans leurs pensées qui nous est offert, et le fait que l’une et l’autre ne se font pas réellement confiance. Ainsi, le lecteur en sait plus que les personnages, et ce décalage m’a beaucoup plu.
L’action se déroule en Estonie, dans la ferme de la vieille Aliide. Elle découvre une jeune fille dans sa cour et, bien malgré elle, l’accueille chez elle. Elles feront connaissance et découvriront qu’elles ont bien plus en commun que ce qu’elles pensaient.
J’espérais en apprendre beaucoup sur les événements historiques de l’Estonie, et je dois avouer être un petit peu déçue à la fin. Je n’avais pas de connaissances préalables, ce qui fait que j’ai eu du mal à comprendre qui était dans quel camp et ce qui se passait réellement au début de l’histoire. Après avoir fait quelques recherches personnelles, j’ai mieux saisi le déroulement de l’intrigue, mais je trouve que les explications sont un peu trop compliquées pour ceux qui ne s’y connaissent pas. Heureusement, il y a un résumé chronologique à la fin du roman, qui résume toutes les étapes importantes et explique en bref ce qu’il faut savoir pour apprécier pleinement l’histoire.
Je me suis prise d’affection pour Aliide, alors que j’aurais voulu la détester pour ses actes passés. A mesure que j’en apprenais plus sur elle, je la trouvais plus attachante et j’essayais de me représenter à sa place et d’imaginer ce que j’aurais pu faire dans sa situation. C’est un personnage étrange, et ce n’est qu’au fil des pages que l’on comprend mieux ses agissements. Du côté de Zara, bien que je l’aie appréciée également, j’aurais voulu qu’elle soit un peu plus développée, car on en sait finalement relativement peu à son sujet.
Si la première partie m’a paru compliquée – probablement à cause de tous les aspects politiques – la suite du roman m’a beaucoup plu et j’ai apprécié le style de l’auteur, mélangeant les registres, incluant des métaphores et des images. Les quelques lettres glissées dans le récit m’ont aussi plu, car elles mettaient en scène un autre personnage que l’on ne rencontre pas directement.
Malgré cette dernière note plutôt négative, Purge reste un roman qui vaut la peine d’être lu et qui mérite ses excellentes critiques. Les personnes ayant quelques connaissances historiques de l’Estonie prendront sans doute plus de plaisir à la lecture, car les aspects politiques sont importants dans ce livre et parfois compliqués à comprendre. La plume de l’auteur (de même que sa traduction) est agréable à lire et l’histoire très touchante nous donne un aperçu d’une période troublée vécue par ce petit pays. Un livre que je recommande à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire et à d’autres cultures, mais pas à un public trop jeune car certaines scènes sont violentes et crues, et les thèmes abordés – tels que le mensonge, la peur… – sont sérieux.
L’action se déroule en Estonie, dans la ferme de la vieille Aliide. Elle découvre une jeune fille dans sa cour et, bien malgré elle, l’accueille chez elle. Elles feront connaissance et découvriront qu’elles ont bien plus en commun que ce qu’elles pensaient.
J’ai commencé par lire « Les vaches de Staline » ; cette corrélation entre la boulimie et l’Estonie russifiée m’avait déjà impressionnée . Dans Purge, je retrouve les mêmes thèmes ; le passé qui contamine le présent, les secrets qui se dévoilent telles les matriochkas (ce qui est un comble pour un pays colonisé, russifié), la honte, les allers et retours entre le passé et le présent, l’Estonie sous le joug soviétique et l’Europe libre libérale.
Comme toujours, l’histoire se trame avec les fils de l’Histoire non pour former un tissu de soie, mais un cilice qui
meurtrira les chairs plusieurs générations après.
Sofi Oksanen, à travers Aliide et Zara, raconte une nouvelle époque de l’histoire de l’Estonie. Un pays occupé par les allemands pendant la seconde guerre mondiale pour passer sous le joug de l’URSS.
Trois générations de femmes sacrifiées sur l’autel russe qu’il soit soviétique avec la purge ethnique ou postsoviétique. Victimes des pires sévices lorsque les russes les torturent pour qu’elles dénoncent les résistants estoniens, Aliide, Ingel et Linda, fille d’Ingel resteront toujours droites pour ne pas montrer que…. Et puis, il y a Zara, la 3ème génération, celle de la mafia russe. Elle fut envoyée se prostituer comme on envoie du bétail à l’abattoir.
Elles vont se rencontrer, mais est-ce du pur hasard ? s’apprivoiser, se confier. Leurs confessions croisées donnent une image dure et crue de l’occupant russe, des difficultés d’être
C’est le 3ème ouvrage que je lis sur ce pays et je peux dire que ce furent 3 lectures qui ne se laissent pas oublier.
une femme dans ce monde sous domination masculine. Petit à petit, les histoires s’ouvrent et l’on découvre l’horreur qui amène à un dénigrement de soi, le bâillonnement, le non-dit, les silences, la peur de l’autre ami ou ennemi. Elles vont essayer de laver leurs maux grâce à leurs paroles.
Livre brutal, dur, implacable, qui ne permet aucune respiration, aucune échappatoire. Les rapports en fin de livre font froids dans le dos. Tout comme dans « Les vaches de Staline», Sofi Oksanen explore l’histoire de l’Estonie, pays maternel, petit pays balte indépendant depuis 1991, gratte là où ça démange, là où les croûtes font mal.
Petit bijou débarquant tout droit de Finlande, Purge relate l’histoire de l’Estonie pendant et après la Seconde Guerre Mondiale et la chute du communisme. Une Estonie pendant longtemps sous le joug de l’occupation soviétique. Une occupation qui a laissé des traces indélébiles dans chacun des foyers estoniens et plus particulièrement dans celui du personnage de ce magnifique roman. Mais Purge, c’est avant tout l’histoire de Zara et Aliide, deux femmes que tout oppose mais qui vont pourtant apprendre à vivre ensemble et à se dévoiler. Se sont deux femmes blessées par la vie.
Zara est une jeune russe d’origine estonienne qui a quitté famille et amis pour s’enrichir en Allemagne. Là-bas rien ne va se passer comme prévu.Aliide, elle, est une veuve et a connu la guerre et ses horreurs. Elle les a même subies parfois.
Au fil des chapitres qui mêlent habillement les époques et les genres, les différences entre ces deux femmes vont être peu à peu gommé et les liens qui les unissent vont apparaître. La narration est construite de manière à ménager le suspens. Le voile qui entoure les secrets ne se soulève que petit à petit.
Gris, froids les paysages, le ciel, les personnages, les visages, les scènes...la violence est omniprésente, l'Histoire de l'Estonie est dure aussi dure que les histoires de nos deux héroïnes...Âmes sensibles, s'abstenir!
J'ai eu beaucoup de mal, c'est un livre que j'ai lu en tant que jurée d'un prix des lecteurs et si je n'avais pas été jurée je l'aurais refermé avant la 50ème page tant je l'ai trouvé ennuyeux... La seule chose que je ne regrette pas c'est qu'en me
forçant j'ai pu découvrir (grâce à la deuxième partie et aux fashback) tout un pan de l'histoire mondiale que j'ignorais complètement ; l'histoire de l'Estonie avec ses occupations successives (soviétique, allemande, de nouveau soviétique) les conséquences humaines (à l'échelle d'un village, d'une famille) du nazisme, du communisme,
de l'occupation, de la collaboration, de la catastrophe de Tchernobyl.
Aliide, vieille femme solitaire et méfiante, trouve un matin devant sa porte une jeune femme contusionnée. Zara lui raconte qu'elle fuit un mari violent? Mais est-ce bien la vérité? Et Zara est-elle arrivée dans cette ferme estonienne par hasard?
Les réponses vont apparaître au fil des flash-backs qui nous content toute l'histoire de l'Estonie, l'occupation nazie d'abord puis la domination soviétique.
On découvre une Aliide jeune et amoureuse qui, au nom de cet amour dévorant, va trahir et détruire sa famille.
Jusqu'à son indépendance en 1992, l'Estonie a été meurtrie et ses
habitants n'ont guère été épargnés; guerres et occupations ont forgé une population qui a dû faire le difficile choix de résister ou plier.
Un très beau roman qui, en mêlant les petites et la grande histoire, nous éclaire sur un petit pays méconnu. A lire absolument.
La jeune Zara croit en un avenir meilleur en Allemagne qu'en Estonie et se trouve prise au piège de la prostitution. Elle réussit à s'enfuir et trouve refuge chez Aliide, la soeur de sa grand-mère, à qui elle cache son identité. Ces deux destins qui se croisent c'est l'espoir d'un monde meilleur avec le communisme qui se prétend au service de tous. Pourtant, toute opinion contraire est sévèrement punie et la soeur d'Aliide a été déportée, son mari contraint de se cacher. Ce huis-clos nous fait palper la peur de la répression, la quasi autarcie pour ne pas se confronter au monde extérieur. Même les sentiments n'ont pas droit d'expression et ces femmes réussissent à s'aider, se libérer de leur culpabilité sans pour autant s'épancher. Un roman poignant, une atmosphère angoissante et des personnages attachants, c'est ce que je retiens de cette lecture.
un excellent moment. Pas un seul temps mort dans ce livre. je suis complètement rentrée dedans.Amour, innocence, jalousie, tromperie, rédemption. Tout est dans cette histoire avec en prime l'histoire de l'Estonie
Purge est le troisième roman de Sofi Oksanen, jeune finnoise trentenaire.
Aliide -vieille estonienne detestée de tous- trouve un matin dans la cour de sa ferme Zara, jeune prostituée russe en cavale.
Cette rencontre va faire remontée à la surface les souvenirs d'une vie passée sous l'occupation russe.
On retrouve Aliide jeune femme amoureuse prête à TOUT pour sauver l'homme qu'elle aime : trahison, mensonge, duperie...
En ces années 1990 elle met le même acharnement à protéger Zara, à tous prix !
Une écriture sèche, dure au service d'un roman envoutant où se mêle Histoire, convoitise,
jalousie, amour, trahison, cynisme... et rédemption ?
Dans un village estonien, la cuisine de la vieille Aliide va être le théatre d'une histoire qui va lier deux femmes qui viennent de se rencontrer.
Au fil d'un récit haletant et d'une écriture épurée qui nous plonge entre l'Estonie et l'U.R.S.S., Sofi Oksanen nous livre un face à face où le lecteur est seul dépositaire de ce qui unit Aliide et Zara.
Un roman juste, à l'entêtant parfum d'oignon...
Aliide -vieille estonienne détestée de tous- trouve un matin dans la cour de sa ferme Zara, jeune prostituée russe en cavale.
Cette rencontre va faire remontée à la surface les souvenirs d'une vie passée sous l'occuaption russe.
On retrouve Aliide jeune femme amoureuse prête à TOUT pour sauver l'homme qu'elle aime : trahison, mensonge, duperie...
En ces années 1990 elle met le même acharnement à protéger Zara à tous prix !
Hors le fait que j'ai tout à apprendre sur les pays baltes et leur histoire, et que ce livre m'y a aidé, ces deux femmes, leur histoire, leur vie sont bouleversantes
Deux pays, l'Estonie et l'Union Soviétique, deux époques, deux femmes face à l'oppression. Un amour impossible dans l'URSS répressive, de la seconde guerre mondiale jusqu'à aujourd'hui.
Une jeune prostituée russe fuyant son maquereau échoue chez Aliide Truu, persécutée par ses voisins pour sa collaboration avec le régime soviétique en Estonie, récemment aboli. Comme elle avait caché un résistant nationaliste cinquante plus tôt, Aliide décide de cacher Zara, quel qu’en soit le prix.
Purge est construit comme un thriller, avec des rebondissements qui tiennent en haleine. Les personnages sont fascinants, notamment Aliide, qui est très humaine dans ses motivations et sa capacité à se mentir à elle-même.
La question de la collaboration avec l'envahisseur ne
pourra que résonner avec les lecteurs français.
Une merveille.
Comment en parler sans en dire trop?
Comment vous donner envie de lire ce roman sans vous gâcher une miette de sa lecture? Ce n'est pas une tâche aisée... Entre l'Estonie et l'Union soviétique du début des années 90, Sofi Oksanen nous entraînent au coeur de l'Europe de l'Est et du monde communiste en déclin. La jeune russe en fuite, Zara, est retrouvée en piteux état par Aliide, vieille femme chétive et méfiante, en Estonie. Au moyen de flash-back, l'auteur tisse la toile de ces deux femmes si différentes et pourtant si proches jusqu'au dénouement final... Sublime prix fémina 2010.