Les vaches de Staline

Par : Sofi Oksanen

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  • Nombre de pages528
  • FormatePub
  • ISBN978-2-234-06963-3
  • EAN9782234069633
  • Date de parution07/09/2011
  • Copier CollerNon Autorisé
  • Protection num.Adobe & CARE
  • Taille1 Mo
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurStock

Résumé

Les « vaches de Staline », c'est ainsi que les Estoniens déportés désignèrent les maigres chèvres qu'ils trouvèrent sur les terres de Sibérie, dans une sorte de pied de nez adressé à la propagande soviétique qui affirmait que ce régime produisait des vaches exceptionnelles. C'est aussi le titre du premier roman de Sofi Oksanen, dont l'héroïne, Anna, est une jeune Finlandaise née dans les années 1970, qui souffre de troubles alimentaires profonds.
La mère de celle-ci est estonienne, et afin d'être acceptée, cette femme a tenté d'effacer toute trace de ses origines, et de taire les peurs et les souffrances vécues sous l'ère soviétique. Ne serait-ce pas ce passé qui hante encore le corps de sa fille ? Sofi Oksanen fait preuve d'une grande puissance d'évocation quand elle décrit les obsessions de ces deux femmes. Il y a la voix d'Anna qui tente de tout contrôler, son corps, les hommes, et le récit plus distant de la mère qui se souvient de la rencontre avec « le Finlandais », à Tallinn, dans les années 1970, sous un régime de terreur et de surveillance.
Les « vaches de Staline », c'est ainsi que les Estoniens déportés désignèrent les maigres chèvres qu'ils trouvèrent sur les terres de Sibérie, dans une sorte de pied de nez adressé à la propagande soviétique qui affirmait que ce régime produisait des vaches exceptionnelles. C'est aussi le titre du premier roman de Sofi Oksanen, dont l'héroïne, Anna, est une jeune Finlandaise née dans les années 1970, qui souffre de troubles alimentaires profonds.
La mère de celle-ci est estonienne, et afin d'être acceptée, cette femme a tenté d'effacer toute trace de ses origines, et de taire les peurs et les souffrances vécues sous l'ère soviétique. Ne serait-ce pas ce passé qui hante encore le corps de sa fille ? Sofi Oksanen fait preuve d'une grande puissance d'évocation quand elle décrit les obsessions de ces deux femmes. Il y a la voix d'Anna qui tente de tout contrôler, son corps, les hommes, et le récit plus distant de la mère qui se souvient de la rencontre avec « le Finlandais », à Tallinn, dans les années 1970, sous un régime de terreur et de surveillance.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

2.9/5
sur 11 notes dont 4 avis lecteurs
âpre
Sofi Oksanen ne prend pas de gant pour nous parler tant de son passé que de la « boulimarexie » d’Anna et ce dernier aspect m’a mise très mal à l’aise devant l’étalement et le luxe des détails. Katariina, sa mère, en épousant son finlandais, il sera souvent appelé ainsi, quitte l’Estonie annexée par l’URSS. En partant, elle doit abandonner la dépouille de sa vie antérieure à sa mère avec tous les souvenirs. Par contre, elle amène avec elle ses peurs, devenues phobies, son refus de parler de son passé, tous les non-dits, les horreurs, les déportations. . Elle refuse tout contact avec d’autres expatriées, de parler l’estonien... Il en va de même pour sa fille Anna à qui elle inculque ce déni. « Je devais devenir finlandaise. Je devais parler, marcher comme une Finlandaise, avoir l’air d’une Finlandaise, même si je ne me sentais jamais au bon endroit, en quelque sorte jamais à ma place, comme dans un manteau avec des manches de longueurs différentes et trop petit pour moi, dans des chaussures qui m’écorcheraient à chaque pas. » Anna exprime cette douleur par son corps et devient comme les vaches de Staline en alternant boulimie et anorexie. Elle fait payer à son corps ce qu’elle ne peut plus dire, plus sortir autrement qu’en se faisant vomir. « Je me suis mise à mesurer le temps en kilocalories » Nous passons d’une époque à une autre, de la mère à la fille, voire aux grands-parents, de l’Estonie à la Finlande. Ces sauts dans le temps, dans la géographie, l’écriture heurtée et violente de Sofi Oksanen, l’apparent fouillis des chapitres participent au malaise mais aident à la compréhension de la confusion mentale d’Anna et de sa mère. Le refus de l’amour, l’abandon et l’incommunicabilité sont les pierres angulaires. Le père est au diapason lui qui fait le trajet inverse. Finlandais, il travaille en URSS où il mène une double vie. C’est un sacré réquisitoire contre le totalitarisme. Ici l’on voit l’ogre russo-communiste tout dévorer et digérer. Il faut tout contrôler, tout épier, se méfier de tout….. Katariina agit ainsi avec sa fille, tout comme ses voisins et parentèle l’on fait avec eux. Anna est le résultat final de ce gâchis, des souffrances endurées par les générations d’avant sous le joug communiste. Anna et sa mère ne se donnent pas le droit d’être heureuses simplement. C’est un livre âpre qui ne coule pas de source, il faut s’accrocher comme Anna et Katariina et on ne sort pas indemne de cette lecture. Bien qu’ayant eu la tentation de l’abandonner, d’avoir lu les chapitres concernant la « boulimarexie » en diagonale, je ne regrette aucunement cette lecture qui m’a ouvert un pan de l’histoire balte.
Sofi Oksanen ne prend pas de gant pour nous parler tant de son passé que de la « boulimarexie » d’Anna et ce dernier aspect m’a mise très mal à l’aise devant l’étalement et le luxe des détails. Katariina, sa mère, en épousant son finlandais, il sera souvent appelé ainsi, quitte l’Estonie annexée par l’URSS. En partant, elle doit abandonner la dépouille de sa vie antérieure à sa mère avec tous les souvenirs. Par contre, elle amène avec elle ses peurs, devenues phobies, son refus de parler de son passé, tous les non-dits, les horreurs, les déportations. . Elle refuse tout contact avec d’autres expatriées, de parler l’estonien... Il en va de même pour sa fille Anna à qui elle inculque ce déni. « Je devais devenir finlandaise. Je devais parler, marcher comme une Finlandaise, avoir l’air d’une Finlandaise, même si je ne me sentais jamais au bon endroit, en quelque sorte jamais à ma place, comme dans un manteau avec des manches de longueurs différentes et trop petit pour moi, dans des chaussures qui m’écorcheraient à chaque pas. » Anna exprime cette douleur par son corps et devient comme les vaches de Staline en alternant boulimie et anorexie. Elle fait payer à son corps ce qu’elle ne peut plus dire, plus sortir autrement qu’en se faisant vomir. « Je me suis mise à mesurer le temps en kilocalories » Nous passons d’une époque à une autre, de la mère à la fille, voire aux grands-parents, de l’Estonie à la Finlande. Ces sauts dans le temps, dans la géographie, l’écriture heurtée et violente de Sofi Oksanen, l’apparent fouillis des chapitres participent au malaise mais aident à la compréhension de la confusion mentale d’Anna et de sa mère. Le refus de l’amour, l’abandon et l’incommunicabilité sont les pierres angulaires. Le père est au diapason lui qui fait le trajet inverse. Finlandais, il travaille en URSS où il mène une double vie. C’est un sacré réquisitoire contre le totalitarisme. Ici l’on voit l’ogre russo-communiste tout dévorer et digérer. Il faut tout contrôler, tout épier, se méfier de tout….. Katariina agit ainsi avec sa fille, tout comme ses voisins et parentèle l’on fait avec eux. Anna est le résultat final de ce gâchis, des souffrances endurées par les générations d’avant sous le joug communiste. Anna et sa mère ne se donnent pas le droit d’être heureuses simplement. C’est un livre âpre qui ne coule pas de source, il faut s’accrocher comme Anna et Katariina et on ne sort pas indemne de cette lecture. Bien qu’ayant eu la tentation de l’abandonner, d’avoir lu les chapitres concernant la « boulimarexie » en diagonale, je ne regrette aucunement cette lecture qui m’a ouvert un pan de l’histoire balte.
Pas mal pour un premier roman...
Je retrouve avec plaisir Oksanen après m'être régalé avec "Purge". Toutefois "Les Vaches de Staline" est un peu moins bien abouti que "Purge" son 3ème roman, mais bon faisons lui la grâce, c'est son premier roman... Je retrouve toute l'évocation de cette Estonie nostalgique qu'Oksanen réussit si brillamment à restituer. Elle dénonce toujours l'implacable répression d'un état totalitaire, mais aussi le comportement plus que douteux des visiteurs Finlandais lors de l'ouverture à l'Ouest. Elle développe une belle réflexion sur la double culture, l'identité et la difficulté de se construire, utilisant ce faisant le ressort d'une ado anorexique.
Je retrouve avec plaisir Oksanen après m'être régalé avec "Purge". Toutefois "Les Vaches de Staline" est un peu moins bien abouti que "Purge" son 3ème roman, mais bon faisons lui la grâce, c'est son premier roman... Je retrouve toute l'évocation de cette Estonie nostalgique qu'Oksanen réussit si brillamment à restituer. Elle dénonce toujours l'implacable répression d'un état totalitaire, mais aussi le comportement plus que douteux des visiteurs Finlandais lors de l'ouverture à l'Ouest. Elle développe une belle réflexion sur la double culture, l'identité et la difficulté de se construire, utilisant ce faisant le ressort d'une ado anorexique.
Vaches affamées
Anna, fille d’un Finnois et d’une Estonienne, souffre de désordres alimentaires et d’une identité déchirée entre les deux pays. Difficile à lire, à la fois parce que la construction est très confuse, la narratrice, Anna, parlant d’elle-même tantôt à la première tantôt à la troisième personne ; et parce que les descriptions du rapport d’Anna à la nourriture, de sa « boulimanorexie » sont détaillées jusqu'à l'insoutenable. J’ai cependant trouvé très intéressant le conflit d’identité d’Anna, à qui sa famille estonienne ne laisse jamais oublier qu’elle est « finno-finlandaise », et qui cache ses origines estoniennes lorsqu’elle est en Finlande, de peur d’être confondue avec une prostituée russe.
Anna, fille d’un Finnois et d’une Estonienne, souffre de désordres alimentaires et d’une identité déchirée entre les deux pays. Difficile à lire, à la fois parce que la construction est très confuse, la narratrice, Anna, parlant d’elle-même tantôt à la première tantôt à la troisième personne ; et parce que les descriptions du rapport d’Anna à la nourriture, de sa « boulimanorexie » sont détaillées jusqu'à l'insoutenable. J’ai cependant trouvé très intéressant le conflit d’identité d’Anna, à qui sa famille estonienne ne laisse jamais oublier qu’elle est « finno-finlandaise », et qui cache ses origines estoniennes lorsqu’elle est en Finlande, de peur d’être confondue avec une prostituée russe.
  • Inattendu
  • Emouvant
  • XXe siècle
  • Finlande
  • Estonie
Sofi Oksanen
Le public français a découvert l’'écrivain de nationalité finlandaise Sofi Oksanen (née en 1977) lors de la parution de "Purge". Cet ouvrage, initialement conçu comme une pièce de théâtre, a reçu un très bon accueil en Finlande en 2008 puis en France en 2010, où il a obtenu le Prix du roman Fnac et le Prix Femina Etranger. Une adaptation cinématographique est par ailleurs prévue pour 2012. A l'’automne 2011 les éditions Stock publient "Les vaches de Staline", un des premiers romans de Sofi Oksanen paru dans son pays natal en 2003. Nourrie de l’histoire de sa mère estonienne émigrée en Finlande depuis 1970 pour fuir l’occupation soviétique, l'auteur dénonce la relative méconnaissance des méfaits causés par les organisations communistes. Elle est également l’auteur de "Baby Jane" qui n'est pas encore traduit en français, et de nombreux articles dans lesquels elle revendique le droit à la liberté d'’expression pour toutes les minorités.
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