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Le prix Goncourt 2011 est assez inégal et plutôt décevant dans l’ensemble. Certes, le sujet choisi par l’auteur pour son premier roman est passionnant : "la guerre de 20 ans" qui a secoué la France de 1939 (début de la seconde guerre mondiale) au début des années 1960 (proclamation de l’indépendance de l’Algérie) et sa mise en perspective avec notre société française contemporaine. Alexis Jenni est d’ailleurs très convaincant lorsqu’il s’agit de dépeindre l’horreur des guerres de décolonisation (Indochine, Algérie) ou de représenter l’affrontement des idéologies
irréconciliables. Sa réflexion sur la langue comme principal socle d’une identité commune est également très intéressante. En revanche, le bât blesse quand l’auteur se pique de sociologie en commentant les faits d’actualité par la voix de son narrateur : sa description de la France comme un corps social malade au bord de la guerre civile est assez simpliste et caricaturale, tout comme sa vision des policiers français, forcément brutaux, violents et grossiers. De même, certains chapitres du livre sont carrément dispensables et viennent surcharger inutilement le récit : je pense notamment à l’épisode de la pharmacie ou à celui du marché lyonnais... En outre, le style de l’auteur est très boursouflé et répétitif, assez pénible à lire. Au final, on finit ce livre comme on terminerait un repas très bourratif : on a eu à manger en suffisance, du bon et du moins bon, mais on sort de table lourd, avec de la nourriture indigeste qui colle au corps et reste sur l’estomac.
Un coup de génie ?
Le prix Goncourt 2011 est assez inégal et plutôt décevant dans l’ensemble. Certes, le sujet choisi par l’auteur pour son premier roman est passionnant : "la guerre de 20 ans" qui a secoué la France de 1939 (début de la seconde guerre mondiale) au début des années 1960 (proclamation de l’indépendance de l’Algérie) et sa mise en perspective avec notre société française contemporaine. Alexis Jenni est d’ailleurs très convaincant lorsqu’il s’agit de dépeindre l’horreur des guerres de décolonisation (Indochine, Algérie) ou de représenter l’affrontement des idéologies irréconciliables. Sa réflexion sur la langue comme principal socle d’une identité commune est également très intéressante. En revanche, le bât blesse quand l’auteur se pique de sociologie en commentant les faits d’actualité par la voix de son narrateur : sa description de la France comme un corps social malade au bord de la guerre civile est assez simpliste et caricaturale, tout comme sa vision des policiers français, forcément brutaux, violents et grossiers. De même, certains chapitres du livre sont carrément dispensables et viennent surcharger inutilement le récit : je pense notamment à l’épisode de la pharmacie ou à celui du marché lyonnais... En outre, le style de l’auteur est très boursouflé et répétitif, assez pénible à lire. Au final, on finit ce livre comme on terminerait un repas très bourratif : on a eu à manger en suffisance, du bon et du moins bon, mais on sort de table lourd, avec de la nourriture indigeste qui colle au corps et reste sur l’estomac.