Izzara appelle la police suite à l’intrusion d’inconnus dans sa maison lors de leur absence, mais rien n’a été volé. Taïbo, au bout du fil ira le lendemain chez eux.
Vida s’ennuie sans le savoir tout en le sachant dans sa maison sur la colline, un quartier « résidentiel » de Villanueva. Déjà les maisons récentes se fendillent. Est-ce un signe précurseur de la vie familiale des Izzara ? L’izzara, chez nous, aide à la digestion ou permet de clôturer un repas dans le plaisir. Chez eux, c’est l’ennui, le silence. La maison ultra moderne, dont les fenêtres ne s’ouvrent
pas, est froide et glaçante et ce n’est pas seulement dû à la climatisation poussée à fond. La chaleur familiale est absente de cette maison. Le père « travaille et subvient aux besoins de la famille », je ne suis pas certaine que Vida ne se soit jamais sentie à l’aise dans son rôle de potiche bouseuse. Quant à Paloma, elle n’a rien de la colombe. Aucune discussion, chacun s’enferme. Les accidents de la vie vont faire éclater la bulle. Paloma rencontre Adolfo, jardinier engagé par Vida (mais est-ce bien elle qui l’a fait ?) et tout explose, Paloma s’enfuit.
Toujours est-il que nous passons de la colline, où elle habite, à la terre d’en bas, où elle est née. Sa fille fera le chemin inverse avec la même passion. De la richesse à la pauvreté, de l’élégance et la bonne éducation, à la sauvagerie.
La scène d’amour entre Taïbo et Vida es très belle et douce. « Taïbo sentait les cascades et les marécages, la mangrove et la roche rouge du désert, il sentait la selle des chevaux, il sentait Liberty Valence et la tristesse chilienne il sentait les pays que l’on quitte et le cuir qui s’est patiné » Comment ne pas tomber en pamoison devant un tel homme !!
Le chapitre sur le voyage « initiatique » !! d’Adolfo décidé par son père. D’un coup d’un seul, il décide d’emmener son fils à la chasse au bison sauvage dans le froid et la neige. Un chapitre dur et rude, à l’image de l’enfance d’Adolfo et de la folie de son père.
Véronique Ovaldé continue d’explorer la confrontation riche-pauvre, enfant-parents, certaines fois avec beaucoup de dérision. « Vida se lève de la table durant la soirée et, en passant dans le couloir, elle aperçoit son reflet dans le miroir. Ce qui lui crée un léger choc. Elle se sent ridicule dans ses voiles verts, on dirait une Grace Kelly inconsolable, l'une de ces femmes qui boivent trop de gin tonic dans les films brésiliens des années soixante. »
Un roman à déguster, très ovaldien. L’enquête policière n’est là qu’un support pour parler des liens unissant tous ces êtres, du courage qu’il faut pour changer sa vie et en devenir acteur. Ces vies d’oiseaux sur les branches des arbres, ou genre coucous dans les maisons des autres puis, bâtisseur de son propre nid.
Oui, vraiment, un second livre de Véronique Ovaldé que j’ai beaucoup apprécié. Le premier était Ce que je sais de Vera Candida.
libre comme des oiseaux?
veronique ovaldé nous raconte l'histoire de Vida la mère qui recherche paloma sa fille parti avec le bel adolfo.
sous l'impulsion du policier Taibo, vida va partir à la rencontre de son passé et mieux comprendre sa fille!!
un livre qui parle de liberté, et décrit magnifiquement la complexité des liens mère fille et homme femme!
les personnages se croisent et se fuient, ils recherchent tous une certaine liberté comme celle des oiseaux... un trés beau roman à la fois optimiste et profond!