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Par un matin glacial de janvier 1967, en pleine guerre civile du Guatemala, un commerçant juif et libanais est enlevé dans une ruelle de la capitale. Pourquoi ? Comment ? Par qui ? Un narrateur du nom d'Eduardo Halfon devra voyager au Japon, retourner à son enfance dans le Guatemala des années 1970 ainsi qu'au souvenir d'une mystérieuse rencontre dans un bar miteux - situé au coin d'un bâtiment circulaire - pour élucider les énigmes entourant la vie et l'enlèvement de cet homme, qui était aussi son grand-père.
Eduardo Halfon, dans ce nouveau livre, continue d'explorer les rouages de l'identité. En suivant à la trace son grand-père libanais, il entre avec lui dans l'histoire récente, brutale et complexe, de son pays natal, une histoire dans laquelle il s'avère toujours plus difficile de distinguer les victimes des bourreaux.
Cancion
Eduardo Halfon continue livre après livre de construire son histoire et celle de son peuple guatémaltèque, d'explorer les identités. Toujours comme une petite chanson de lieux de mémoire et d'histoire.
Canción est une mélodie intime dans le coeur d'un homme à différents stades de sa vie.
Il y a le grand-père, comme un fantôme, comme une boussole errante. Ce grand-père kidnappé par les guerrilleros. Que le narrateur toujours réinvente. La porte d'entrée vers cette funeste destination qu'était la guerre fratricide au Guatemala dans les années 70.
Il y a ces conférences au Japon où le narrateur est convié en tant qu'écrivain de langue arabe, mais il n'est pas cet écrivain là.
Il y a ce bar glauque où fourmillent les pauvres hères où l'on s'oublie pour mieux se souvenir, à grands renforts de Tequila.
Canción est un formidable roman polyglotte, sans frontières, où les langues, les pays et les identités s'entremêlent, se régénèrent ; la somme des parties étant supérieur au tout.
Une symphonie magistrale qui écrit l'histoire d'une manière intimiste et douce, embrassant la violence et la perte à coup de petites fulgurances poétiques.