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Bien sûr, cela fait des décennies que la littérature nous annonce l'anéantissement de la race humaine, notre capacité à nous détruire ne se discutant plus. Beaucoup de livres pour un sujet aussi crucial, mais dans le lot peu de chefs-d'oeuvre... Quinzinzinzili, ce roman au titre improbable, est pourtant de ceux-là, ses rares lecteurs n'en démordent pas, qui s'étonnent toujours de son ironie visionnaire, de son pessimisme halluciné et de ses trouvailles géniales.
Publié en 1935, il a été imaginé par Régis Messac, considéré comme l'un des précurseurs du genre, et nous entraîne après le cataclysme, à la suite du dernier des adultes, témoin stupéfait de la renaissance du genre humain : sous ses yeux désabusés, un groupe d'enfants réinvente une Humanité dont l'Histoire a disparu. Et Messac, qui sait que la Civilisation est mortelle, nous offre le spectacle d'une poignée de gosses en train de lui régler son compte...
Stupéfiant, Quinzinzinzili renaît et devrait susciter l'admiration de ceux qui croient davantage aux vertus des Lettres qu'à celles de l'Homme.
RENAISSANCE
Chef d’œuvre méconnu des années 30, Qunzinzinzili est un roman précurseur du genre post-apocalyptique.
Construit avec une intelligence rare, le récit offre une réflexion intéressante sur l'humanité.
Peut-on perdre son humanité ? Peut la reconstruire en s'inventant de nouveaux rituels, de nouvelles traditions ?
La plume de l'auteur étonne par sa modernité et sa sagacité.
Un superbe roman, à faire entrer au Panthéon des classiques indispensables et indémodables.