La recette de «Dernière saison dans les Rocheuses» est très simple. Imaginez la conquête de l'Ouest dans ce pays qui n'est pas encore les USA, la lutte pour la terre et le bétail entre indiens et migrants mais aussi entre Américains, Espagnols, Anglais et Français...
Prenez un héros «normal» William Wyeth qui a des comptes à régler avec son père :
«Toute mon enfance, mon père m'a répété que j'étais et que je resterais toujours un bon à rien. Je veux démontrer le contraire.»
Prenez «Un fils de famille gâté et cupide ! Un prédateur qui a le don d'embrigader les gens.
(...) capable des pires manoeuvres quand il s'agissait d'argent (...)», j'ai nommé Henry Layton.
Ajoutez, Grignon, «Un triste individu (...) Recherché à Saint Louis pour divers délits, contrefaçon et tentative de viol».
Complétez avec des trappeurs, des vrais «bushways», « Jedediah Smith, bien sûr. Glass. Bridger. Moses Branch et Pegleg.» des gars qui ont le coeur sur la main et le fusil sur l'encolure du cheval.
Layton a réussi à convaincre cet assemblage hétéroclite de se lancer dans l'aventure de la Compagnie des Fourrures de Market Street qu'il vient de créer en s'endettant.
Ajoutez une pincée de «(...) whisky, des armes de la poudre. Douze moules, du plomb. Et quelques babioles, des miroirs, du vermillon.»
L'écriture de Shannon Burke sert le récit avec fièvre et précision, les scènes les plus folles se succèdent, la course pour gagner le cheval andalou noir que Red Elk le chef Blackfoot prétend qu'on lui a volé, la chasse au bison sur l'étang gelé, le combat contre l'ours et le taureau, la poursuite finale digne d'un grand western y compris l'arrivée de la cavalerie.
Bref, on ne s'ennuie pas dans ce roman épique de Burke. Avec humilité, il cite ses sources, nous invitant à les lire si l'on est passionné de cette époque de l'histoire des USA.
William Wyeth, contrairement aux autres, sait pourtant que tout cela aura une fin, un jour...
«Quel gâchis ! le saccage des rivières par des brigades de plus en plus nombreuses transformerait cette nature riche et indomptée en désert cartographié, surexploité et hostile.»
Un auteur et un roman à découvrir
Western écolo ?
La recette de «Dernière saison dans les Rocheuses» est très simple. Imaginez la conquête de l'Ouest dans ce pays qui n'est pas encore les USA, la lutte pour la terre et le bétail entre indiens et migrants mais aussi entre Américains, Espagnols, Anglais et Français...
Prenez un héros «normal» William Wyeth qui a des comptes à régler avec son père :
«Toute mon enfance, mon père m'a répété que j'étais et que je resterais toujours un bon à rien. Je veux démontrer le contraire.»
Prenez «Un fils de famille gâté et cupide ! Un prédateur qui a le don d'embrigader les gens. (...) capable des pires manoeuvres quand il s'agissait d'argent (...)», j'ai nommé Henry Layton.
Ajoutez, Grignon, «Un triste individu (...) Recherché à Saint Louis pour divers délits, contrefaçon et tentative de viol».
Complétez avec des trappeurs, des vrais «bushways», « Jedediah Smith, bien sûr. Glass. Bridger. Moses Branch et Pegleg.» des gars qui ont le coeur sur la main et le fusil sur l'encolure du cheval.
Layton a réussi à convaincre cet assemblage hétéroclite de se lancer dans l'aventure de la Compagnie des Fourrures de Market Street qu'il vient de créer en s'endettant.
Ajoutez une pincée de «(...) whisky, des armes de la poudre. Douze moules, du plomb. Et quelques babioles, des miroirs, du vermillon.»
L'écriture de Shannon Burke sert le récit avec fièvre et précision, les scènes les plus folles se succèdent, la course pour gagner le cheval andalou noir que Red Elk le chef Blackfoot prétend qu'on lui a volé, la chasse au bison sur l'étang gelé, le combat contre l'ours et le taureau, la poursuite finale digne d'un grand western y compris l'arrivée de la cavalerie.
Bref, on ne s'ennuie pas dans ce roman épique de Burke. Avec humilité, il cite ses sources, nous invitant à les lire si l'on est passionné de cette époque de l'histoire des USA.
William Wyeth, contrairement aux autres, sait pourtant que tout cela aura une fin, un jour...
«Quel gâchis ! le saccage des rivières par des brigades de plus en plus nombreuses transformerait cette nature riche et indomptée en désert cartographié, surexploité et hostile.»
Un auteur et un roman à découvrir