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Et si Barack Obama n'était pas réélu en novembre 2012 ? Vu
d'Europe, le scénario paraît improbable : comment les
Américains pourraient-ils désavouer un président aussi
exaltant, qui a radicalement changé l'image des Etats-Unis sur
le vieux continent ? Pourquoi se priver de celui que le monde
entier leur envie ? Mais pour qui s'aventure au plus profond de
l'Amérique, le constat est sans appel : en à peine trois ans,
Barack Obama s'est coupé de ceux qui l'avaient porté à la
présidence.
Etant donné les espoirs considérables qu'il a
inspirés, une déception était sans doute inévitable. Mais entre
des réformes inabouties, un taux de chômage toujours en
hausse, des échecs électoraux, les nombreuses concessions
faites à ses adversaires et une personnalité trop réservée,
même ses plus fervents admirateurs en viennent à douter,
tandis qu'il a déjà perdu les électeurs de gauche.
A trop
projeter sur la scène politique d'outre-Atlantique leurs propres
attentes, les Français en arrivent à se méprendre totalement sur
l'action et le bilan du président sortant. Nul mieux qu'un
Américain de Paris ne pouvait décrypter pour eux la vie
politique aux Etats-Unis. Au premier rang des supporters de
Barack Obama en 2008, Donald Morrison permet de
comprendre quel est l'état d'esprit des partisans du président-
candidat à quelques mois du scrutin.
Au fil de cette enquête
politique, menée entre Paris et New York, nourrie des
confidences d'insiders de la capitale fédérale aussi bien que du
bon sens des Américains moyens de Springfield (Illinois),
multipliant les allers-retours entre l'Élysée et la Maison-
Blanche, ce sont les rouages les plus méconnus de la
démocratie américaine qui sont ici dévoilés.