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XXe siècle
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Paris
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New York
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Chicago
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Porto
La suite du Tome I fait place à davantage de relations amoureuses (aux Etats-Unis notamment), dans la mesure où les personnages ont du renoncer plus ou moins à l'action politique.
Ce tome II traite davantage encore que le premier du rôle des intellectuels, appréhendé cette fois-ci pour lui même (comparaison notamment avec le modèle US où les écrivains sont totalement déconnectés de la politique), et non pas dans ses rapports avec la politique dans le premier tome.
C'est néanmoins un aveu d'échec de la part de Simone de Beauvoir, qui conduit ses personnages à retourner inexorablement
vers le questionnement politique, et finalement vers l'action.
S'agissant d'action, elle conduit dans ce tome à mettre en cause le rôle des intellectuels. Alors que le premier tome nous propose de voir l'action comme une continuation de la pensée (ce qui implique d'agir en conformité avec ses convictions, avec ses valeurs), le second tome interroge des actes qui rompent avec le continuum idéologique. Ainsi d'un collaborateur du journal ayant livré des juifs pendant la guerre, du rédacteur en chef de ce journal acceptant au travers d'un faux-témoignage de dédouaner un collabo pour sauver une maîtresse. Finalement, on en vient à s'interroger si chaque action n'éloigne pas un peu plus de sa pensée.
Quand le premier tome proposait toujours une action que les personnages parvenaient inexorablement à raccrocher à leur pensée (notamment s'agissant du silence choisi par les personnages sur les camps de travail en URSS), le second tome identifie la rupture qui peut exister, au point d'interroger le rôle des intellectuels au sein des sociétés modernes. Ainsi de l'échec pour le héros de porter sur la scène politique nationale les situations problématiques du Portugal et de Madagascar.
Côté relations sentimentales, elles sont marquées par l'éclatement des couples, et notamment par la relation de Anne Dubreuilh, narratrice, avec Lewis. Relation qui a ceci d'original qu'elle a pour cadre New York et Chicago, soit les villes d'un monde que les personnages sont censés refuser. Mais là aussi, cette aspiration à la liberté est contrariée par la volatilité des sentiments amoureux, source d'échec et de retour vers le milieu intellectuel.
Même reproche que pour le tome I, le style excessivement réflexif de De Beauvoir rend le roman excessivement long, quoique le Tome II soit plus fluide que le Tome I, notamment parce que les personnages sont connus.
Intéressant mais... long
La suite du Tome I fait place à davantage de relations amoureuses (aux Etats-Unis notamment), dans la mesure où les personnages ont du renoncer plus ou moins à l'action politique.
Ce tome II traite davantage encore que le premier du rôle des intellectuels, appréhendé cette fois-ci pour lui même (comparaison notamment avec le modèle US où les écrivains sont totalement déconnectés de la politique), et non pas dans ses rapports avec la politique dans le premier tome.
C'est néanmoins un aveu d'échec de la part de Simone de Beauvoir, qui conduit ses personnages à retourner inexorablement vers le questionnement politique, et finalement vers l'action.
S'agissant d'action, elle conduit dans ce tome à mettre en cause le rôle des intellectuels. Alors que le premier tome nous propose de voir l'action comme une continuation de la pensée (ce qui implique d'agir en conformité avec ses convictions, avec ses valeurs), le second tome interroge des actes qui rompent avec le continuum idéologique. Ainsi d'un collaborateur du journal ayant livré des juifs pendant la guerre, du rédacteur en chef de ce journal acceptant au travers d'un faux-témoignage de dédouaner un collabo pour sauver une maîtresse. Finalement, on en vient à s'interroger si chaque action n'éloigne pas un peu plus de sa pensée.
Quand le premier tome proposait toujours une action que les personnages parvenaient inexorablement à raccrocher à leur pensée (notamment s'agissant du silence choisi par les personnages sur les camps de travail en URSS), le second tome identifie la rupture qui peut exister, au point d'interroger le rôle des intellectuels au sein des sociétés modernes. Ainsi de l'échec pour le héros de porter sur la scène politique nationale les situations problématiques du Portugal et de Madagascar.
Côté relations sentimentales, elles sont marquées par l'éclatement des couples, et notamment par la relation de Anne Dubreuilh, narratrice, avec Lewis. Relation qui a ceci d'original qu'elle a pour cadre New York et Chicago, soit les villes d'un monde que les personnages sont censés refuser. Mais là aussi, cette aspiration à la liberté est contrariée par la volatilité des sentiments amoureux, source d'échec et de retour vers le milieu intellectuel.
Même reproche que pour le tome I, le style excessivement réflexif de De Beauvoir rend le roman excessivement long, quoique le Tome II soit plus fluide que le Tome I, notamment parce que les personnages sont connus.