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" Notre frère se trouve dans un endroit qui n'existe pas. " Il y a dix ans, Blythe Randall a brisé le coeur de James Pryce. Maintenant, elle a besoin d'aide. Son appel énigmatique plonge le pirate d'élite dans sa plus séduisante, sa plus personnelle mission. Ancien de Harvard, employé par l'agence de sécurité Red Rook, James gagne sa vie en traquant des gens qui veulent se faire oublier. Il piste leurs traces numériques dans le monde entier.
Mais cette fois, sa nouvelle cible, le richissime artiste multimédia Billy Randall, envoie une vidéo de son propre suicide à sa soeur et à son frère, Blythe et Blake. Une vidéo où il disparaît pour renaître, sous forme d'avatar, dans un univers en ligne décadent : le NOD. Tandis que les attaques contre la famille Randall se multiplient, James traque le fugitif dans un monde virtuel exotique et dangereux.
Et lorsqu'il infiltre le GAME, un repaire d'artistes et de développeurs où Billy a été vu pour la dernière fois, il découvre que le jeune milliardaire a lui aussi conçu un jeu immersif somptueux, où réel et virtuel s'unissent pour donner naissance à une autre chair. S'il veut le retrouver, James doit jouer à son tour.
Thriller
Vous souhaitez vérifier que vous avez le cœur bien accroché ? Ce livre est fait pour vous. Dans la plus pure tradition du polar bien ficelé, vous n'apprendrez l'identité du personnage qui tire les ficelles que dans le chapitre final - à moins que vous ne deviniez de qui il s'agit auparavant, ce qui ne sera pas trop difficile.
Et sinon ? Sinon : une intéressante mise en perspective post-moderne du mécanisme sadien des 120 journées de Sodome dans notre monde numérique, une excursion dans le domaine du sexe virtuel (l'action se situant en 2015, il y a là une très légère anticipation) et un portrait de groupe des jeunes travailleurs qui forgent cet avenir proche où il sera loisible de se passer de rencontres réelles pour assouvir ses fantasmes.
Le tout écrit selon les canons du genre : sans fioritures, "every dollar on the screen", la traduction mêlant de manière plaisante de l'argot qui fleure bon les années cinquante et du calque syntaxique malencontreux (à moins qu'il s'agisse là aussi d'un hommage aux traducteurs pas toujours inspirés de la Série noire historique...)
Bref : un livre sans surprise mais pas sans qualités. Cette plongée dans les bas-fonds "reloaded" des fantasmes les plus sombres nous pousserait à croire qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil et que Dante et Shakespeare ne sont jamais bien loin, sans parler du divin marquis, mort en 1814, mais dont on ne fêtera pas pour autant l'entrée au Panthéon.